« Mon exposition E vitrum et concreto, qui se traduit par « De verre et de béton », est dans le prolongement de ce que j’avais exploré au cours de ma résidence, l’histoire urbanistique et humaine des grands ensembles. »
En résidence artistique au centre d’art Madeleine-Lambert l’an dernier, Guénaëlle de Carbonnières a voulu se saisir des matériaux-mêmes des bâtiments, travaillés avec la vitrailliste Mélanie Faucher.
« Nous avons récupéré des plaques de verres à la vitrerie de Vénissieux, gardées dans leur verticalité. L’architecture reste le sujet le plus présent. »
Les images d’archives sérigraphiées ou celles prises au sténopé se retrouvent ainsi inscrites sur les plaques de verres, sur des gravats ou sur des voiles transparents. Jouant avec les différentes strates marquant les époques, des années soixante à aujourd’hui, Guénaëlle utilise également des photos de la destruction des tours de Démocratie.
« L’Atlantide fait partie de mes références. J’ai aussi voulu mélanger les temporalités. »
C’est ainsi que des archives sérigraphiées se retrouvent plus ou moins englouties dans le verre, que d’autres sont pliées numériquement.
Dans la pièce du fond, une structure en fer à béton sur laquelle sont accrochés des voiles symbolise « une sorte de chantier mis à nu, les voiles étant le signe d’une présence plus organique ».
En parallèle de l’exposition E vitrum et concreto, le centre d’art Madeleine-Lambert propose le samedi 29 mars à 15 heures une visite commentée suivie d’une rencontre avec les artistes Guénaëlle de Carbonnières, Karim Kal et le sociologue Renaud Epstein.
Exposition au centre d’art Madeleine-Lambert (Maison du peuple) jusqu’au 12 avril. Entrée libre. Ouvert du mercredi au samedi, de 14 à 18 heures. Renseignements : 04 72 50 89 10.
Derniers commentaires