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Bosch : la CGT doute de la viabilité d’une reprise du site

Alors que la date butoir d’une éventuelle reprise des activités solaires de Bosch à Vénissieux approche — la direction a fixé la limite au mois de septembre — l’inquiétude grimpe dans les ateliers de montage de panneaux photovoltaïques. La température sociale également. Un élu du personnel CGT, Franck Fontimpe, a été mis à pied trois jours. Il lui est reproché un accrochage avec un agent de maîtrise.
Contestant cette sanction “qui est injuste et ne correspond pas à la réalité”, la CGT se mobilise. Après avoir lancé un arrêt de travail le mardi 2 juillet, elle avait appelé à un rassemblement ce vendredi matin devant les grilles de l’usine. Au-delà d’un soutien répété à Franck Fontimpe, le syndicat a voulu attirer l’attention sur “les tensions qui existent dans les ateliers depuis des semaines du fait d’une certaine pression exercée par une partie de l’encadrement”.
Concernant l’avenir du site et l’éventualité d’une reprise, la CGT se dit très inquiète. D’abord parce que le photovoltaïque est toujours plongé dans une crise profonde. L’identité des repreneurs potentiels n’arrange rien. Sur les quatre sociétés venues visiter le site, on en connaît au moins deux. La première est Solarezo, une entreprise française qui a déposé le bilan la semaine dernière avant d’être placée en redressement judiciaire. La seconde, Pufin Power, basée en Italie et présentée depuis quelques semaines comme la piste la plus sérieuse, n’est pas davantage de nature à rassurer les salariés. “Comment cette entreprise qui a une capacité de production de 25 MW et qui vient de s’associer avec un groupe espagnol pour 130 MW supplémentaires, pourrait-elle reprendre un site comme le nôtre fort de 150 MW ?”, interroge Serge Truscello, délégué CGT.
D’autant que le patron de Pufin Power, Massimo Pugliese, est précédé d’une réputation peu flatteuse. Il suffit d’aller visiter quelques sites internet italien pour apprendre que l’homme a été condamné par la justice transalpine pour son implication dans la faillite de plusieurs entreprises informatiques. Sur le site linkiesta.it (“inchiesta” signifie enquête en italien), Massimo Pugliese est présenté comme un spécialiste des opérations de reprise se finissant invariablement par des faillites et des licenciements. C’est ce que redoute la CGT : “Il ne faudrait pas que cette reprise, si reprise il y a, serve à Bosch à se donner une bonne image et au passage à faire l’économie d’un plan social sans doute coûteux.”

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