“Le samedi 6 octobre par exemple, nous commencerons par une visite qui concerne à la fois le conseil du Centre et celui de Gabriel-Péri, explique Chaïneze Kabouya-Benhayoun, l’une des deux adjointes au maire en charge de la démocratie de proximité. Ce sera l’occasion de faire un zoom sur des sujets majeurs qui vont impacter les deux quartiers, comme le projet d’aménagement de l’îlot Romain-Rolland qui prévoit 280 nouveaux logements.” Édith Chagnard-Peillard, sa collègue, ajoute : “Lors des assemblées générales, on balaye de nombreuses problématiques, c’est d’ailleurs ce qui fait la richesse de l’échange et l’intérêt de l’exercice, mais on manque parfois de temps pour approfondir. Là, on aura vraiment le temps de faire un zoom avec les habitants sur des points précis. De fait, ce ne seront pas des balades de quartier très générales, mais des visites de terrain qui permettront de se concentrer sur des sujets prédéfinis. Nous avons ainsi l’ambition d’étoffer, d’enrichir cette session 2012.”
L’année dernière avait été marquée par la 5e élection au suffrage universel des délégués de quartier, qui s’était soldée, au grand dam des deux élues, par une nouvelle baisse de la participation. Seules 1 330 personnes étaient venues déposer leur bulletin dans l’urne pour choisir quelque 120 délégués -tous bénévoles- élus pour trois ans. Un recul qui n’enlève évidemment rien à la pertinence des conseils de quartier, créés en 1989 à Vénissieux, et qui continuent à réunir chaque année entre 1 000 et 1 500 participants lors des assemblées générales. Sans compter l’activité au long cours menée dans le cadre des permanences mensuelles ouvertes aux habitants, que tiennent chaque président de conseil et les délégués du quartier.
“La démocratie de proximité, c’est complexe, observe Édith Chagnard-Peillard. Personne n’a encore trouvé la formule miracle. Dans certaines communes, les choses sont devenues extrêmement cadrées. À Vénissieux, je crois que nous avons réussi à conserver la spontanéité et la liberté des échanges directs. Ceux qui ont participé à des conseils savent que parfois la discussion peut même partir dans tous les sens. Mais pour les élus locaux, les conseils sont une source de questionnement permanent. Cela nous permet de ne pas nous endormir. Et cette liberté de parole ne nuit pas forcément à la qualité des discussions. Je n’ai pas l’impression que les conseils s’essoufflent ou que l’on refasse chaque année les mêmes débats. D’ailleurs la participation reste bonne et on voit chaque année de nouvelles têtes.”
“Il est certain que l’on aimerait un peu moins parler des questions d’urbanisme et d’ultraproximité où chacun vient avec son problème personnel, souligne Chaïneze Kabouya-Benhayoun. Mais les conseils de quartier ont déjà montré qu’ils pouvaient aller bien au-delà et se pencher sur des problématiques plus larges. Par exemple, quand on a fait venir les Veninov engagés dans une lutte pour la sauvegarde de leurs emplois, ça a très bien fonctionné. C’est la preuve que l’on peut aller au-delà des intérêts strictement particuliers.”
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