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Les Veninov s’impatientent

“Cela commence à faire long.” Sur le site de l’usine Veninov, l’enthousiasme de la reprise par le groupe autrichien Windhager a laissé place à une certaine inquiétude.

“Cela commence à faire long.” Sur le site de l’usine Veninov, l’enthousiasme de la reprise par le groupe autrichien Windhager a laissé place à une certaine inquiétude. “On est dans le flou le plus complet, admet Bernard Dhennin (CFDT). Nous n’avons pas d’informations de la part de Windhager. Pourtant, à la préfecture, on nous assure que tout se déroule normalement dans un dossier complexe. Le problème, c’est qu’on ne voit rien bouger. Pas d’entreprise de maintenance, pas d’entreprise d’entretien. Rien ne semble indiquer que l’activité reprendra dans quelques semaines.”
Le site de Veninov a en tout cas reçu la visite, début juillet, de deux émissaires de Windhager. Mais depuis, plus rien. “Lors de ce passage sur le site, on nous a annoncé un redémarrage de l’activité en septembre, indique Frédéric Vera (CFDT). Mais bien sûr, cela ne signifie pas que la production redémarrera dès septembre. Il peut y avoir une phase de préparation. Par contre, ils nous avaient dit qu’ils reviendraient courant juillet. Cela n’a pas été le cas… Nous avons en tout cas écrit à Windhager, dont le directeur général, Peter Preis, doit revenir de congés début septembre. Nous espérons avoir rapidement des nouvelles.” Selon la préfecture, Windhager a par ailleurs recruté un directeur pour le site de Vénissieux. La création de la société française serait, elle, en phase de finalisation.
Autre motif d’inquiétude :

Autre motif d’inquiétude : la Convention de reclassement personnalisé (CRP) dont bénéficiaient la plupart des anciens salariés de Véninov en tant que licenciés économiques, s’est arrêtée le 21 août. Elle leur a permis de percevoir pendant un an une allocation représentant peu ou prou l’équivalant de leurs anciennes rémunérations. “Ceux qui sont concernés par la fin de la CRP passent dans le régime classique du chômage, explique Frédéric Vera. Cela ne représente plus que 57,4 % du salaire brut. Cela commence à devenir difficile. Ceux qui ont reçu de petites indemnités de licenciement vont vite se retrouver dans la galère. Nous espérons par ailleurs que ceux qui se sont battus pour la survie du site vont rester prioritaires dans le futur recrutement. Sinon, ce serait une belle injustice…”

En attendant, l’occupation du site se poursuit, même avec l’été et ses fortes chaleurs. Une situation difficile, d’autant que le site a été cambriolé deux fois ces dernières semaines. “La première fois, du câble a été dérobé. La seconde, ils se sont servis plus largement : des moteurs et des tourelles de câble ont été volées.” Depuis, la mairie de Vénissieux a mis en place une surveillance du site, financée par Windhager. “On reste rue Eugène-Maréchal pour montrer que l’on est toujours présents et motivés. Mais certains commencent à fatiguer, que ce soit physiquement ou moralement… Ça fait plus d’un an qu’on se bat. Il serait temps que la reprise se mette en place concrètement.”

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