Répartis en petits groupes autour de trois tables rondes, les quelque 30 habitants du secteur Gabriel-Péri — venus au restaurant du groupe scolaire du même nom — se sont volontiers prêtés au jeu de la nouvelle formule des assemblées générales, après leurs voisins du Centre la veille. Rappelons que ce mode d’organisation a été confirmé après avoir été testé avec succès l’automne dernier, et concentre les échanges sur deux thèmes : l’offre de service en direction de la jeunesse d’une part, et à l’accès aux droits, la santé et la santé mentale d’autre part.
Résultat ? Des discussions calmes et argumentées, avec la volonté commune de trouver des solutions aux problématiques en débat. Mais aussi, moins d’interrogations sur les soucis ultra-locaux du quotidien — propreté, sécurité, notamment — qui alimentaient traditionnellement les questions posées aux élus et responsables divers (bailleurs, commissaires de police, techniciens…) lors des assemblées générales des conseils de quartier.
Alors, que retenir de cette 2e AG des conseils de quartier ? Tout d’abord, un souhait exprimé à toutes les tables de mieux être informé des événements locaux et de l’offre des équipements, associations et clubs sportifs de Vénissieux. « On doit aider les jeunes à s’approprier ces structures, affirmait ainsi une habitante. Malheureusement, on se rend compte qu’ils les connaissent mal. Peut-être qu’elles pourraient leur être présentées dans les écoles, à la rentrée, idéalement en classe pour les enfants et lors des réunions de rentrée pour les parents ? Mais pas au travers de dépliants, il faudrait que quelqu’un se déplace. »
Un souhait confirmé par une voisine : « Pour atteindre les jeunes, il faut passer par les parents. C’est difficile de connaître les différents événements autour de nous. Or, la culture n’est plus la priorité des enfants, pour eux c’est le portable et c’est tout. Pour leur bien-être, leur avenir, c’est quelque chose qu’il faut arriver à changer. »
Une réflexion qui a permis à l’animateur de la Ville de rappeler « l’ouverture prochaine de l’équipement polyvalent Annie-Steiner ». « Il combine ces deux mondes, puisqu’il y aura un fablab (ndlr, un espace collaboratif qui met à disposition des outils de fabrication numérique) et une bibliothèque. Il peut être intéressant pour les jeunes. » « Nous en parlerons autour de nous », a-t-on pu entendre au sein du groupe.
S’agissant de la santé, au-delà des difficultés à trouver un médecin généraliste ou un spécialiste, dans lesquelles se reconnaissaient tous les habitants présents, une dame s’est alarmée de l’état « de la santé mentale, des jeunes comme les autres ». « Faisons attention les uns aux autres, écoutons les jeunes, ils sont déjà défaitistes, et les personnes âgées, qui souffrent de l’isolement. C’est ça aussi, vivre ensemble. »
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