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Douleurs pendant le syndrome prémenstruel, dérèglements ou encore absence de règles : les troubles menstruels affectent un grand nombre de femmes et impacter leur qualité de vie, ainsi que leur bien-être physique et mental. Ces perturbations peuvent survenir à divers moments de leur vie : lors de changements hormonaux comme pendant l’adolescence, après une grossesse ou en période de stress.
Encore aujourd’hui, dans de nombreuses familles, parler des règles reste tabou. Il est pourtant essentiel d’aborder ce sujet dès le plus jeune âge avec les femmes et les adolescentes, pour les sensibiliser sur les troubles menstruels car leur invisibilité rend leur reconnaissance parfois difficile.
Pour informer les femmes, et leurs proches, la Ville de Vénissieux a organisé une table ronde le mardi 27 mai, au centre associatif Boris-Vian. « C’est un sujet dont on parle peu, même dans l’intimité, observe Sophia Brikh, adjointe au maire chargée des droits des femmes et de la santé. Pourtant, nous faisons face à des perturbations de plus en plus alarmantes qui peuvent avoir des conséquences sur la vie personnelle, scolaire, professionnelle ou de couple. »
Une puberté de plus en plus avancée
Cette rencontre a permis d’aborder la question de la précocité menstruelle. En effet, les jeunes filles ont leurs règles de plus en plus tôt : près de 72 % d’entre elles les ont avant 13 ans, et 20 % dès l’école primaire, selon une enquête de l’association Règles élémentaires. Les spécialistes présents ont également échangé sur l’endométriose. Ces dernières années, cette pathologie a été médiatisée grâce à de nombreux témoignages, et sa reconnaissance progresse. Cette maladie gynécologique, qui touche 10 à 15 % des femmes en âge de procréer, impacte leur quotidien, notamment en raison des douleurs qu’elle provoque.
D’autres troubles commencent également à être mieux connus comme le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK). Ce trouble hormonal, qui touche une femme sur dix, apparaît dès l’adolescence et se manifeste par des règles irrégulières, de l’acné et une pilosité excessive. Il constitue la première cause d’infertilité hormonale chez les femmes et peut aussi entraîner fatigue, anxiété et surpoids. Au cours de cette table ronde, spécialistes et associations ont pu échanger sur divers sujets liés au cycle menstruel féminin. La ménopause et ses effets sur la vie des femmes ont également été abordés. Une hypnothérapeute était présente pour parler des approches de gestion de la douleur par les médecines douces.
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