“Lorsque les nazis sont venus chercher les communistes, je n’ai rien dit, je n’étais pas communiste. Lorsqu’ils ont emprisonné les socialistes, je n’ai rien dit, je n’étais pas socialiste. Lorsqu’ils sont venus chercher les syndicalistes, je n’ai rien dit, je n’étais pas syndicaliste. Lorsqu’ils sont venus me chercher, il ne restait plus personne pour protester.” Ce poème attribué au pasteur allemand Martin Nimöller est l’un des très beaux textes que les élus du conseil municipal d’enfants ont choisi de réciter, le 8 mai, devant leurs aînés, au pied du monument de la Libération, à l’occasion du 68e anniversaire de la capitulation sans condition des armées nazies.
Après les enfants, les présidents respectifs de l’UFAC et de l’ARAC, Henri Colombo et Georges Sanlaville, au nom des associations d’Anciens combattants et de Résistants, ont à leur tour souligné l’importance du travail mémoriel contre la résurgence des idées fascistes. “Personne n’en a fini avec 39-40, insistait également le maire, Michèle Picard. Il ne s’agit pas simplement d’une guerre totale, il s’agit d’un trou noir, d’un effondrement de nos civilisations, d’une plaie béante, jamais cicatrisée. Pourquoi les démocraties ont-elle été incapables d’éteindre la montée des nationalismes, du IIIe Reich ? Comment en est-on arrivé à la solution finale, à l’holocauste ? (…) Ces questions-là sont actuelles, elles nous remuent, elles ne nous lâchent pas, elles nous accompagnent.”
Dans un discours inspiré, émaillé de témoignages et citations, le maire a rappelé l’horreur d’un conflit qui a fait 55 millions de morts en six ans. Et qui a vu la France, du moins une certaine France, perdre son honneur. “Il faut saluer le discours de Jacques Chirac en 1995, premier président de la République à reconnaître enfin la responsabilité des autorités de l’époque dans l’entreprise macabre de la collaboration”, a déclaré Michèle Picard. Sans omettre de saluer l’autre France, celle de la Résistance incarnée par Stéphane Hessel, Charles Jeannin, Raymond Aubrac… qui nous ont quittés récemments. “Ils n’étaient ni moralistes ni sentencieux, ils ne donnaient pas de leçon, mais sans relâche ils témoignaient avec force pour que le cauchemar qu’ils ont vécu fasse leçon. C’est à nous désormais de porter leur parole, d’être les garants de la transmission et les gardiens de la tolérance et de la liberté, envers les jeunes générations.”
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