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« En laissant s’installer les situations d’urgence, on organise la concurrence entre les familles »

Alors qu’une solution d’hébergement d’urgence a été trouvée pour la maman soutenue par le collectif de l’école Charles-Perrault, l’adjoint au logement de Vénissieux, Pierre Alain Millet, en appelle à des solutions de fond.

Après une première nuit (mercredi dernier) passée à l’hôtel, puis une seconde dans les locaux de l’école Charles-Perrault, la maman et ses deux fils de 7 et 13 ans, sans logement, ont trouvé refuge vendredi soir dans un gymnase de Perrache, ouvert dans le cadre du plan Grand Froid de l’agglomération lyonnaise. La mobilisation des enseignants et des parents d’élèves de l’école Charles-Perrault et du collège Paul-Éluard, relayée par la Ville, a fini par payer. Provisoirement. Le collectif qui s’est constitué autour de la famille reste actif dans l’attente d’une solution pérenne.

« Comment comprendre que, malgré les moyens du plan froid, il faille une intervention du maire, des services municipaux, des services sociaux, pour arriver enfin à protéger une famille ?, s’étonne Pierre-Alain Millet, adjoint au maire en charge du logement, dans un communiqué de presse daté du 16 janvier. Et comment accepter que personne ne sache vraiment pourquoi ? […] Depuis que tout a été centralisé au niveau de la maison de la veille sociale, personne ne sait plus rien sur son fonctionnement, ses difficultés… »

Au-delà des lenteurs et des dysfonctionnements de l’urgence, l’adjoint s’insurge du manque patent de solutions durables. « Tout le monde comprend bien que ce dont cette famille a besoin, c’est d’un vrai logement ! Or il y a des milliers de familles en attente ! Et en laissant s’installer ces situations d’urgence, on organise la concurrence entre les familles ! […] Alors que chaque année les gouvernements affirment agir dans l’urgence du plan froid, chaque année le nombre de mal-logés augmente, parce que la pauvreté augmente, et parce que l’État ne finance plus la construction de logements sociaux ! »

Pierre-Alain Millet souligne en conclusion de son communiqué les limites de l’engagement de Vénissieux en direction des mal logés : « Des centaines de personnes sont prises en compte tous les ans dans un parcours pour retrouver leurs droits […]. La Ville accueille des populations pauvres, on nous le reproche souvent. Elle agit pour garantir le droit au logement pour tous et fait tout pour défendre les plus fragilisés. Mais les mal-logés doivent le savoir : sans mettre en cause les politiques publiques du logement, nous ne pourrons pas nous en sortir localement. »

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