Contre l’austérité qui frappe les communes depuis de nombreuses années, contre « une injustice sociale scandaleuse » qui serait la marque du budget présenté par François Bayrou cet été, contre l’insécurité qui touche certains quartiers dans lesquels se développe le trafic de drogue, contre « la surenchère guerrière » du gouvernement de Nétanyahou : ce mercredi 3 septembre, le maire de Vénissieux a placé sa rentrée politique sous le signe du combat politique.
Assurant « soutenir le mouvement du 10 septembre », le maire de Vénissieux a ainsi souhaité voir naître « un mouvement social d’ampleur, un réveil citoyen, pour changer la politique nationale ». « François Bayrou a exacerbé à la fois la crise politique et l’exaspération de nos concitoyens, a commenté l’élue. L’austérité s’est doublée de mépris, des travailleurs, des retraités, des jeunes, des ménages, des classes populaires et des classes moyennes, des fonctionnaires et des services publics. »
« Si ce budget est appliqué, avec le gel des prestations sociales, des retraites et du barème de l’impôt sur le revenu, les ménages les plus pauvres paieront plus en proportion que les plus riches », a-t-elle dénoncé.
Michèle Picard s’est aussi attachée à détailler les difficultés que traversent les communes. « Dans le contexte d’urgence sociale des habitants des villes populaires, après les crises à répétition que nous traversons, l’austérité annoncée va aggraver un peu plus encore la précarité, la pauvreté d’une grande partie de la population déjà très fragilisée. Si l’on assemble les différentes mesures d’austérité, la perte pour les collectivités est estimée entre 8 et 10 milliards d’euros ! »
En cette rentrée de septembre, il était, par ailleurs, difficile de ne pas imaginer Michèle Picard être interrogée sur ses intentions pour les prochaines élections municipales, prévues pour mars 2026. L’élue a ainsi donné rendez-vous au 20 septembre, pour un événement au foyer Paul-Langevin, pendant lequel elle dévoilera officiellement si oui ou non elle est candidate à sa réélection. Elle a cependant déjà dévoilé ses ambitions, assurant souhaiter « un large rassemblement pour garder la ville à gauche ».
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