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De nouvelles mesures pour la sécurité dans le centre-ville

En conseil municipal, Michèle Picard a annoncé plusieurs mesures pour renforcer la sécurité des habitants et des commerçants dans le centre de Vénissieux. Un sujet qui a occupé une place importante dans les débats entre la majorité et les oppositions.

Tendu ! Le conseil municipal du lundi 2 juin a été le théâtre de nombreuses passes d’armes entre la majorité et les élus d’opposition, provoquées notamment par les questions de sécurité dans le quartier du Centre. Et ce, alors que circule depuis quelques jours une pétition, signée par des habitants et des commerçants du quartier, exprimant « la profonde inquiétude face à l’insécurité croissante causée par la présence de personnes en situation de toxicomanie ».

« Nous constatons que notre centre-ville concentre de plus en plus de personnes en situation de fragilité, sans que ne soit développée en parallèle une véritable politique de gestion et d’accompagnement de celles-ci dans l’espace public », assurait ainsi, pour le groupe « Unis pour Vénissieux », Aurélien Arnould, alors qu’il était question de la cession de locaux à la fondation ARHM, qui intervient dans les domaines de la santé mentale et du handicap.

« L’insécurité règne dans le centre, causée par des personnes alcooliques et toxicomanes, renchérissait Fatima Loucif Hamidouche (« Union des Vénissians Indépendants »), alors qu’était étudiée une délibération visant à créer une aide financière pour l’embellissement des enseignes et devantures des commerces du quartier. Cannettes de bières, seringues usagées, sont présentes en nombre dans les rues. Les commerçants et les habitants ne comprennent pas que cette situation puisse perdurer, ils sont inquiets. »

Et alors que les interventions sur le même ton se sont multipliées tout au long du conseil municipal, parfois lors de rapports relativement déconnectés du sujet, le maire de Vénissieux, Michèle Picard, a effectué des annonces pour lutter contre « les problèmes de fond du centre-ville », après avoir rencontré à plusieurs reprises les commerçants et les habitants.

Une brigade de police municipale dédiée au Centre

« Sous l’effet de mes demandes successives, la Police Nationale va dédier du personnel pour le centre-ville de Vénissieux, indiquait le maire. Avec des équipages de proximité, en fin d’après-midi notamment. Une brigade de notre police municipale sera déployée elle aussi, spécifiquement sur le centre-ville, dès le 17 juin. Nous avons durci certains de nos arrêtés pour interdire la vente de boissons alcoolisées à emporter dans certains commerces de 22 heures à 6 heures du matin, source de troubles sur la voie publique, et pour interdire et réprimander la consommation d’alcool également sur la voie publique. »

Et Michèle Picard — qui a tenu à rappeler qu’il n’y avait pas, contrairement à ce qu’affirment certaines rumeurs, de salle de shoot à Vénissieux — d’annoncer une amplification de la fréquence des maraudes du CAARUD (Centre d’accueil et d’accompagnement à la réduction des risques pour usagers de drogues), portées à deux à trois par semaine, afin « d’engager [les personnes toxicomanes] dans une démarche de soins ». Par ailleurs, un autre dispositif, avec des associations spécialisées, à différencier de celui destiné aux consommateurs de drogues, sera contractualisé en septembre.

Tout au long du conseil municipal, les élus de la majorité — citons notamment Nicolas Porret (groupe « L’Écologie à Vénissieux ») et Pierre-Alain Millet (groupe « Communiste et Républicain ») — ont tenté de recontextualiser les difficultés connues dans le Centre, qui seraient plus le signe d’une santé publique et d’une police nationale en manque de moyens, que d’une « spécificité vénissiane » faisant de la ville un repaire de personnes en déshérence. Alors que les oppositions estimaient, en substance, que trop de structures dédiées aux hommes et femmes en situation de fragilités (mentales, sociales, addictives) se trouvent dans un périmètre réduit.

Des noms pour deux nouvelles rues

De fait, peu de délibérations ont obtenu l’unanimité au cours de ce conseil municipal. Pas même les noms donnés à deux nouvelles rues nées de projets de réaménagement et de résidentialisation. La première, reliant la rue Vladimir-Komarov à l’avenue Marcel-Cachin, s’appellera rue Andrée-Chedid, autrice franco-libanaise, connue pour son œuvre poétique, romanesque et théâtrale. La seconde, connectant l’avenue des Martyrs-de-la-Résistance à la rue André-Chedid, sera la rue Assia-Djebar, militante de l’émancipation des femmes algérienne et de l’indépendance de l’Algérie, autrice de romans, nouvelles et essais. Les membres du groupe de la droite et du centre ont indiqué, par la voix de sa présidente, Marie-Danielle Bruyère, qu’ils n’étaient « pas opposés [à la démarche de féminisation des noms de l’espace public], mais qu’il serait important qu’au moins l’une de ces rues porte le nom du colonel Arnaud Beltrame, assassiné par un terroriste lors de l’attaque du Super U de Trèbes le 23 mars 2018. » Son groupe s’est donc abstenu.


Un vœu pour l’amélioration de la condition animale

Comme évoqué ci-contre, rares sont les délibérations à avoir obtenu l’unanimité au cours de ce conseil municipal — notons tout de même que cela a été le cas de la signature d’une convention avec la Fondation ARHM et Unis-Cité pour une action commune avec les ambassadeurs Santé Mentale de Lyon, sur laquelle nous reviendrons dans un prochain numéro d’Expressions. Néanmoins, les élus ont tous voté en faveur d’un vœu, présenté par Nathalie Dehan (élue déléguée à la gestion de l’animal en ville) au nom de la majorité, en faveur de l’amélioration de la condition animale.

Celui-ci demande trois choses à l’État. Tout d’abord, « que les pouvoirs publics portent une campagne nationale forte en faveur de l’adoption responsable pour les animaux de compagnie (…) et en faveur d’une meilleure lutte contre les trafics des animaux, contre l’abandon ». Ensuite, « que l’État organise un audit généralisé des abattoirs français ». Enfin, « qu’au niveau national, la question animale soit prise en charge sous la forme d’une mission interministérielle, d’un secrétariat ou d’un ministère à la Condition animale ».

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