Vélo’v, bandes cyclables… une plus grande place est réservée aux cyclistes.
Au Charréard, d’importants chamboulements avaient eu lieu en 2023 sur le boulevard Coblod. Étalés sur 8 mois, les travaux avaient transformé cet axe majeur, très emprunté par les usagers du pôle multimodal de la gare de Vénissieux. 18 mois plus tard, un nouveau chantier a été lancé sur cette même artère, côté Sud.
Cette fois-ci, c’est le secteur Max-Barel qui bénéficie d’une rénovation. Précisément sur la courte et sinueuse portion située entre les rues Max-Barel et Salvador-Allende. Les travaux ne s’éterniseront pas : débutés en mars, « ils se termineront au début du mois de juin », assure la Métropole de Lyon. Leur coût s’élève à 288 000 euros TTC.
Plusieurs aménagements sont en cours : réfection de la voirie et des trottoirs, redéfinition de la chicane, création de deux bandes cyclables, d’une station Vélo’v, d’un espace pour le ramassage scolaire et requalification d’un parking. « L’un des objectifs est de réhabiliter cet espace urbain délaissé pour le rendre plus accessible et sécurisé. »
« Les voitures ralentissent »
Pour la Ville, il y avait urgence d’intervenir sur cette section. « C’est un endroit compliqué, près d’une école, d’une crèche et d’autres équipements, justifie Lanouar Sghaïer, adjoint écologiste à la voirie. Les gens roulaient trop vite. L’année dernière, nous avions installé un plateau ralentisseur au croisement mais il fallait aller plus loin. Tous ces aménagements répondent à un besoin des habitants et des parents d’élèves. Nous allons poursuivre notre réflexion au-delà de cette zone : nous pensons installer des cédez-le-passage au bout de la rue Bela-Bartok et du boulevard Novy-Jicin. »
La portion de boulevard en travaux est actuellement inaccessible dans le sens Nord-Sud
« Maintenant, tout le monde est ralenti, constate Yamina, une habitante du quartier. Les fous qui passaient trop vite sont obligés de freiner. Heureusement, les deux voies ont été conservées. On pourra toujours circuler dans les deux sens. Et les trottoirs ont été refaits : il n’y a plus de trous. C’est mieux pour la poussette. »
Déléguée de quartier, Krisztina se réjouit de la nouvelle configuration : « Je voyais régulièrement des accidents : des accrochages, ou des chocs arrières. Maintenant, impossible de dépasser. Par contre, je m’inquiète de la taille du futur parking. Avant, on pouvait garer près de 30 voitures sur l’espace en terre près de l’école. Le parking de la Halle à grains est quand même limité. Il y a la crèche, l’EPJ, la Maison de l’enfance, plus l’aire de jeux qui attire du monde en été. »