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Une enquête ouverte après une intervention policière

Mardi soir, un jeune buraliste a été violemment interpellé, aux abords de son commerce. Le parquet de Lyon a ouvert une enquête.

Capture d’écran d’une vidéo de l’interpellation.

Que s’est-il passé mardi soir, boulevard Ambroise-Croizat, à quelques centaines de mètres du commissariat de police nationale et à proximité d’un point de deal ? Un « déchaînement de violences gratuites » par un voire plusieurs policiers nationaux de la BST (brigade spécialisée de terrain), comme le dénoncent les proches du jeune buraliste interpellé ? Ou « un usage légitime de la force » dans le cadre d’une interpellation pour « outrage » et « rébellion », comme l’affirment plusieurs sources sécuritaires ?

Ce sera à la justice de trancher : le parquet de Lyon a annoncé l’ouverture d’une enquête pour « violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique ».

Il y a, en tout cas, la réalité des vidéos qui circulent sur les réseaux sociaux depuis. On y voit le jeune homme de 19 ans violemment frappé, à plusieurs reprises, par un policier de la BST. La situation aurait dégénéré après qu’une grenade lacrymogène (utilisée par les forces de l’ordre en raison d’un affrontement avec plusieurs individus à l’extérieur du commerce) ait atterri dans le bureau de tabac, dans lequel le jeune travaille.

Une interpellation incontestablement violente qui, au-delà du contexte qui l’aurait provoquée, a fait réagir les élus locaux. Idir Boumertit, député de la 14e circonscription, a ainsi annoncé avoir saisi le procureur de la République. « Il faut une enquête pour faire toute la lumière, estime-t-il. Pour que notre police soit respectée, il faut que les individus qui portent atteinte à sa mission, son éthique républicaine et son action juste et circonstanciée, en soit écartés. »

Michèle Picard, maire de la ville, a annoncé avoir reçu la famille du jeune interpellé, avec le commissaire de Vénissieux. Elle a appelé « au calme et à la responsabilité », alors qu’un rassemblement de soutien était organisé devant le commissariat ce mercredi.

« Les communistes affirment qu’il faut une autre politique de sécurité, une police républicaine qui montre l’exemple du calme, de la rigueur dans une intervention, du respect de tous, même des délinquants, même quand elle doit user de la force légitime, a pour sa part réagi la section locale du PCF. Cette police a besoin de liens avec les habitants, donc d’une présence de proximité, de connaissance des acteurs de la ville, d’être capable de parler aux parents, aux enfants, aux commerçants… »

« De tels agissements sont inacceptables et entachent la police, a par ailleurs déclaré Lotfi Ben Khelifa, conseiller municipal (groupe « Ensemble pour Vénissieux », opposition). Nous avons besoin d’une police républicaine représentant l’ordre tout en garantissant les droits. Rien ne justifie une telle violence, ces agents font honte à l’institution. »

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