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La Maison des mémoires s’appellera Olga Bancic

Lundi 7 avril, le conseil municipal était appelé à donner un nom à la future Maison des mémoires de Vénissieux. Ce sera celui de la résistante Olga Bancic.

Décidée en décembre 2023, la création de la Maison des mémoires de Vénissieux avance étape par étape. On savait déjà qu’elle s’installerait en lieu et place de l’actuelle maison Henri-Rol-Tanguy , place Léon-Sublet — mais ce ne sera pas son adresse, comme vous le découvrirez plus loin. Qu’elle sera dédiée à l’histoire et la mémoire de la commune et de ses habitants, valorisant plusieurs périodes, constitutives des différentes identités de Vénissieux. Que sa collection s’étoffe au fil des mois, suite notamment à un appel aux dons lancé par les services municipaux. On connaît désormais son nom : celui d’Olga Bancic, résistante, membre des FTP-MOI (Francs-tireurs et partisans-main-d’œuvre immigrée) et seule femme combattante du groupe Manouchian, guillotinée par les nazis à l’âge de 32 ans en 1944.

« Olga Bancic offre, je le crois, un beau visage à la future Maison des mémoires, appréciait Michèle Picard. Son nom se situe à la croisée de toutes les mémoires et incarne l’esprit de notre futur équipement culturel et éducatif : mémoire ouvrière, mémoire des migrations, mémoire de la Résistance, mémoire des femmes et mémoire des politiques de progrès social. »

Et si la Maison des mémoires Olga Bancic ne se trouvera pas, d’un point de vue postal, place Léon-Sublet, c’est parce que les élus ont aussi décidé de nommer la voie située entre les rues Paul-Bert et du Château, au droit de l’ancien musée de la Résistance, rue Cécile-et-Henri-Rol-Tanguy. « Il convenait de garder ce nom à Vénissieux, et d’associer à Henri Rol-Tanguy le prénom de son épouse, qui joua un rôle important dans la lutte contre le régime de Vichy, précisait le maire. Tous deux communistes, l’un occupa, entre autres, le rôle de chef des FFI à la libération de Paris, quand son épouse Cécile fut agente de liaison et dactylographe pour la Résistance. »

Un vœu adopté en fin de conseil

Ce conseil municipal aura surtout été marqué par le vote de nouvelles dénominations pour les équipements de Vénissieux — nous reviendrons dans le numéro 801 sur celle donnée au nouveau parc qui relie les quartiers du plateau des Minguettes au parc Louis-Dupic, « Ana Maria Primavesi ». Mais il a aussi constitué l’occasion pour les élus de la majorité de présenter un vœu pour la reconnaissance par la France des massacres du 8 mai 1945 à Sétif, Guelma et Kherrata. Des milliers d’Algériens furent alors tués lors de la violente répression par les autorités coloniales françaises de manifestations nationalistes.

« Cette page de l’histoire est à la fois française et algérienne, estimait Monia Benaissa (groupe « La France Insoumise de Vénissieux » — majorité). (…) Reconnaître ce massacre commis par l’État français permettra à tous nos concitoyens, et notamment à ceux issus de l’immigration algérienne, de se construire toujours plus fraternellement dans un avenir commun, celui de la communauté légale républicaine, où toutes les mémoires sont respectées. »

Un vœu qui a obtenu les suffrages de l’ensemble des groupes de la majorité, ainsi que le vote de Fatima Loucif Hamidouche (« Union des Vénissians Indépendants » — opposition). Le groupe de droite et Damien Monchau (« Le rassemblement Vénissian » — opposition) ayant choisi de s’abstenir.


Un groupe unique pour la droite et le centre

Ils devaient s’appeler « Vénissieux Plurielle », mais ils ont finalement opté pour « Unis pour Vénissieux ». Les élus de la droite et du centre — Aurélien Arnould, Cyril Santander, Alexandre Dallery, Maurice Iacovella, Marie-Danielle Bruyère et Lionel Pillet —, répartis jusque-là en trois groupes, sont désormais rassemblés au sein d’un même groupe au conseil municipal, à un peu moins d’un an des prochaines élections locales. « Nous sommes convaincus que cette démarche renforcera les liens de confiance tissés avec les Vénissians, et notre objectif est de faire triompher nos valeurs au sein de la ville », a expliqué la présidente du groupe, Marie-Danielle Bruyère.

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