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“Si j’avais su je serais resté aux Minguettes”

Nouveau propriétaire dans la résidence « Le Clos des Magnolias » au centre ville, Jean-Claude Chanal regrette amèrement son achat. Les malfaçons sont légion. Les copropriétaires ont décidé d’engager une procédure en référé.

Après 21 ans passés aux Minguettes, dans la copropriété du Concorde, Jean-Jacques Chanal s’est laissé séduire par l’idée de descendre au village pour monter en gamme de logement. Son choix : un appartement à l’angle des rues Carnot et Émile-Zola, dans la résidence “Le Clos des magnolias”. Commerces et restaurants à proximité immédiate, métro et tramway à quelques encablures et, cerise sur le gâteau, une grande terrasse donnant plein ouest. A priori un bon choix. Mais depuis qu’il y réside, Jean-Jacques Chanal le regrette amèrement. Tout comme les autres copropriétaires. À tel point qu’ils ont récemment décidé, à l’unanimité, d’engager une procédure en référé contre le constructeur, Sogerim.
La visite guidée des malfaçons commence par l’extérieur. La façade qui donne sur la rue Carnot n’a pas un an mais en paraît dix de plus. Le parking côté cour est déformé par des affaissements de terrain. Dans le sous-sol, certaines places de parking sont noyées sous dix centimètres d’eau. Pas étonnant : quand on soulève les regards d’égouts on constate qu’il n’y a pas de tuyau d’évacuation. “S’il pleut beaucoup, comme ces jours derniers, l’ascenseur est inondé et inutilisable”, précise M. Chanal, qui est également victime, avec ses voisins du dernier étage, d’infiltration par les terrasses. Mais le pire est le chauffage. La chaudière gaz collective qui alimente l’immeuble connaît des pannes récurrentes. “L’hiver dernier elle n’a fonctionné qu’un jour sur deux en moyenne. Heureusement que les logements sont bien isolés. C’est le seul point positif. J’ai vécu 21 ans dans des bâtiments des années soixante-dix et je n’ai connu que de légers problèmes. Franchement, si j’avais su je serais resté aux Minguettes.”
Les quinze copropriétaires ont fait dresser deux constats d’huissier. “Le promoteur a refusé de nous entendre, précise Jean-Claude Chanal. Son discours a évolué quand il a appris notre intention d’aller en justice. Mais nous n’avons plus confiance, nous demandons une remise en ordre complète ainsi que le versement de dommages et intérêts. Un avocat de l’association de consommateurs UFC Que Choisir nous assiste. On est parti pour une bataille juridique.”
De son côté, la Sogerim ne conteste pas un certain nombre de malfaçons mais refuse d’endosser toute la responsabilité. « Nous avons des divergences avec les copropriétaires, ce sera l’objet de l’expertise, nous a confié un responsable de la société, qui a souhaité garder l’anonymat. Sur les inondations du sous-sol par exemple, nous avons pointé un manque d’entretien des pompes de relevage. Nous ne ferons pas ce que l’on ne doit pas faire. La situation n’est pas aussi binaire que le prétendent les habitants. »

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