Les pompiers du SDMIS ont fait part de leur mécontentement lundi 17 novembre devant le siège de la Métropole
« On se mobilisera le 5 ou le 8 décembre. Ou peut-être même le 5 et le 8. On avait déjà fait fort l’an dernier, avec notre parade, ou encore nos projections sur la basilique de Fourvière. Cette fois, on peut monter en gamme. » Valentin Violet, porte-parole de Sud Solidaires, plus important des quatre syndicats du SDMIS (Service départemental et métropolitain d’incendie et de secours), annonce la couleur avec près de trois semaines d’avance. Les pompiers du département comptent réitérer la mobilisation spectaculaire des pompiers du département observée le 5 décembre 2024. Et reconduire une grève au long cours, comme ce fut le cas d’octobre à février.
Lundi 17 novembre, jour de conseil métropolitain, une centaine de grévistes ont fait part de leur mécontentement à l’entrée du siège de la Métropole de Lyon, leur principal financeur. Leurs revendications, les élus les connaissent. Elles sont identiques à celles de l’année dernière. Le triptyque « revalorisation salariale, création de postes et amélioration des conditions de travail » a une nouvelle fois été affiché.
« On n’a obtenu qu’une prime de près de 2 millions d’euros, précise Valentin Violet. Nous avons chiffré ce que coûteraient nos embauches. Nous avons besoin de 10 millions d’euros. Il reste 85 postes à combler. »
La subvention annuelle, le nerf de la guerre
Les soldats du feu réclament également plus de moyens pour assurer leur sécurité, comme les caméras-piétons que l’on place sur le torse. L’Observatoire national de la violence envers les sapeurs-pompiers recense 57 agressions dans le Rhône en 2024. Tous ont encore en tête celle du 4 novembre dernier, rue Beethoven, à Vénissieux. Appelés pour secourir un homme qui s’est vite montré agressif, les secours ont été pris à partie et menacés de mort par un groupe d’individus. « Les collègues ont dû abandonner l’ambulance pour partir avec le Samu et se réfugier au commissariat, » rappelle Valentin Violet.
En préambule du Conseil métropolitain, Bruno Bernard, a tenté d’apaiser la situation en invoquant un contexte national délicat : « La situation n’est pas propre à notre SDMIS mais à tous les SDIS de France, a affirmé l’élu écologiste. Depuis 18 mois, nous travaillons avec les différents ministres de l’Intérieur pour obtenir des financements pérennes. Mais rien n’est sorti, pas un euro. » Le président de la Métropole a souligné que la subvention annuelle était en hausse, passant de 116 à 130 millions d’euros en 5 ans. Mais a expliqué qu’il discutait avec le Département du Rhône et les communes du Rhône, qui financent respectivement 15 et 5 % de la subvention, avant de pouvoir budgéter la prochaine aide au SDMIS.
