Pour la deuxième année consécutive, les assemblées générales des conseils de quartier sont organisées sous forme de tables rondes thématiques, consacrées cette fois à l’offre de service en direction de la jeunesse d’une part, et à l’accès aux droits, la santé et la santé mentale d’autre part. Un format que se sont appropriés les habitants du Centre, qui étaient une petite centaine à remplir le restaurant scolaire de la principale école du quartier, ce mercredi 1er octobre.
Car ce format, s’il oriente les échanges, n’empêche pas la critique. Ainsi de nombreux riverains saluaient « le nombre et la qualité des équipements proposés aux jeunes à Vénissieux », mais beaucoup regrettaient aussi « les incivilités, avec des groupes de jeunes qui dégradent ce qui est mis à leur disposition ». « Cette jeunesse me semble désœuvrée, regrettait une habitante. Il faudrait que l’on trouve le moyen d’aller vers elle. Le Forum des associations par exemple, c’est bien, mais c’est une seule fois par an, sur une journée. Peut-être pourrait-on en augmenter la durée, ou la fréquence ? Ça permettrait d’aider les jeunes à trouver des activités plus saines. Idem, il faudrait améliorer la communication autour des structures d’insertion. Il faut les aider à trouver un emploi, une formation. »
À travers l’évocation de la jeunesse, le sujet de la sécurité est vite revenu dans les débats au sein des différentes tables — faisant, aussi, le lien avec la question de l’accès aux soins. « Le Centre a été un peu oublié, estimait un habitant. On a beaucoup fait pour les Minguettes, pour Max-Barel, mais ce quartier a besoin que l’on investisse pour éviter qu’il ne se dégrade encore plus. » « On a des problèmes de squat, de deal, de consommation d’alcool autour de l’église, expliquait une riveraine de la place Sublet. Même pendant le marché, quand il y a du monde ! On voit aussi des dépôts sauvages rue du Château. »
Des remarques prises en compte par les animateurs des tables rondes, qui ont conseillé de ne pas hésiter à appeler la police municipale ou à faire un signalement via le Clic, l’outil en ligne de la ville consacré aux incivilités. Valérie Talbi, présidente du conseil de quartier du Centre, avait d’ailleurs, en ouverture de la soirée, expliqué que de nombreuses problématiques pouvaient être réglées en se rendant aux permanences du conseil de quartier. Une solution qui a été rappelée par les animateurs durant les échanges.
On notera, enfin, que sur le sujet de l’accès aux soins, beaucoup regrettaient de ne pouvoir trouver de médecin, qu’il s’agisse d’un spécialiste ou d’un généraliste. « Une problématique nationale », constatait un sexagénaire. « Certes, mais la santé, c’est aussi une question de sécurité, répondait un autre. Un médecin qui s’installe ici, s’il se fait agresser une fois, deux fois, eh bien à la fin, il part. Comment lui en vouloir ? »































Mino
3 octobre 2025 à 5 h 37 min
Les échanges par groupes ont été fructueux, l’importance de prendre en compte tous les quartiers y compris ceux qui ne relèvent pas du dispositif « Politique de la Ville » (qui permet des financements complémentaires).
Le Bd A. Croizat pose un réel problème car le deal y est pratiqué au vu et su de tous. Le service « Clic » ne fait pas tout. La police nationale devrait être renforcée sur les quartiers du centre.
Robert MANDON
2 octobre 2025 à 11 h 34 min
Bon ! et alors ?
Vénissieux – surtout quartier Moulin à Vent – est devenue la ville où les seuls commerces de proximité sont les points fixes de commerçants à la sauvette équipés d’une petite sacoche en bandoulière.
Si j’ai un petit manque d’opiacé, je n’ai que 5 minutes de déplacement. Ils sont en face de ma fenêtre.
Par contre pour acheter mon pain : 700 m aller, autant pour le retour. Alors à pied ou en bagnole ? c’est selon la météo.
Bonne journée.