
Visuel HTVS Architecture et De Plus Belle architectes
La résidence Léo-Lagrange est l’une des plus importantes du plateau. Construite en 1971, elle compte aujourd’hui 401 logements sociaux. Ses six bâtiments, articulés dans le quartier du même nom, avaient besoin de faire peau neuve. Les deux précédentes réhabilitations remontaient à 1988 et 1998. Depuis, l’ensemble avait bénéficié de travaux extérieurs en 2000, puis d’un ravalement de façades en 2008. D’autres opérations plus légères avaient été entreprises, comme la rénovation des ascenseurs en 2009, ou l’installation de panneaux solaires en 2019.
Cette fois-ci, GrandLyon Habitat (GLH) a sorti l’artillerie lourde. Dans le cadre du Nouveau programme de renouvellement urbain (NPNRU) Minguettes-Clochettes, le bailleur social investit 32 millions pour améliorer le confort de ses locataires. Soit près de 80 000 euros par logement. Les subventions de la Métropole (3,9 millions d’euros), de la Région, via le fonds Feder (2,8 millions d’euros) et de l’Anru (2,7 millions d’euros) allégeront la note de GLH, qui devrait compter sur des conditions de prêt avantageuses de la part d’Action Logement et de la Banque des Territoires.
Objectif étiquette B pour tout le monde
À l’issue de quatre réunions publiques, des permanences et du porte-à-porte, le projet a été approuvé par 90 % des habitants. Comme dans toute réhabilitation lourde, les bâtiments bénéficieront d’une isolation thermique par l’extérieur. L’étanchéité de la toiture sera refaite. Les fenêtres seront remplacées. Les systèmes de ventilation et d’évacuation des fumées et les réseaux d’eau chaude et froide seront mis à neuf. Les radiateurs seront remplacés. Chaque appartement disposera de pare vues mobiles. La rénovation porte aussi sur les parties communes et sur les appartements. Toutes les salles de bains, WC et cuisines seront refaits.

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GLH vise le niveau BBC Effinergie Rénovation et la certification NF Habitat. « Aujourd’hui, quatre bâtiments ont un Diagnostic de performance énergétique (DPE) classé D, explique François Perreton, responsable du service de renouvellement urbain chez GLH. Deux autres sont classés E. Après les travaux, ils passeront tous à une étiquette B. Cela représentera, d’après les logiciels agréés, 65 % d’économies d’énergie. En moyenne, cela représente 40 euros d’économies sur les charges mensuelles aux conditions actuelles. »
Le gain de confort thermique, appréciable hiver comme été, ne devrait pas coûter grand-chose aux locataires. « Nous appliquerons une augmentation de loyer de 6 %, en moyenne, soit 22 euros, illustre François Perreton. Ainsi que la contribution aux travaux d’économies d’énergie, dite ‘troisième ligne de quittance’, d’environ 20 euros. En prenant en compte les économies sur les factures d’énergie, l’effort est contenu à 2 euros en moyenne. »
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