Depuis juin 2024, la collecte à domicile des électroménagers était en place. La Métropole compte aller plus loin à partir du 1er octobre.
Gratuit, sur rendez-vous, sur l’ensemble du territoire et vertueux, car préservant le potentiel de réemploi des objets collectés : comme annoncé au début de l’été, la Métropole de Lyon va lancer le 29 septembre son service de collecte des encombrants à domicile. Son fonctionnement a été rappelé le 8 septembre en mairie de Vénissieux, en présence de Bruno Bernard, président de la Métropole, de Michèle Picard, maire de la ville et vice-présidente de la Métropole, et d’Isabelle Petiot, vice-présidente en charge de la réduction et du traitement des déchets.
« Des déchetteries existent sur la Métropole de Lyon, elles fonctionnent bien, mais elles nécessitent de se déplacer et d’avoir un véhicule, et donc elles ne sont pas accessibles à tout le monde, rappelait Bruno Bernard. C’est pour ça que, depuis juin 2024, on propose une collecte gratuite à domicile des gros électroménagers, gratuitement sur rendez-vous. En un an, plus de 11 000 appareils ont été collectés. L’idée, avec la collecte des encombrants à partir du 1er octobre, c’est d’aller plus loin. »
Dès le 29 septembre, concrètement, il sera possible de programmer un rendez-vous (jusqu’à trois par an) via la plateforme Toodego, ou par téléphone*. Les collectes auront lieu à partir du 1er octobre, du lundi au samedi, entre 7h30 et 20 heures, sur des créneaux de 2 heures. Chaque rendez-vous permettra de confier jusqu’à quatre encombrants, pour un volume limité à 3 m³ et avec un poids inférieur à 80 kg — les objets devant être transportables par deux personnes.
59 dépôts sauvages détectés par Vizzia
Le président de la Métropole a également annoncé ce 8 septembre que sept nouvelles communes, dont Corbas et Saint-Priest, vont bénéficier de subventions afin d’installer sur leurs territoires le système de vidéo-surveillance Vizzia, déployé depuis le printemps à Vénissieux. Lequel a « d’ores et déjà montré son efficacité », selon les mots de Michèle Picard.
« À la mi-août, ces caméras avaient détecté 59 dépôts sauvages sur la commune, a indiqué l’élue : 39 ont donné lieu à une procédure formellement engagée à l’encontre des auteurs et 13 ont abouti à des sanctions effectives, représentant aujourd’hui 3 780 euros. Pour 14 cas, la Ville n’a pas engagé d’amende administrative et a privilégié l’accompagnement au changement. »
Rappelons, en effet, que dans le cadre du dispositif Vizzia, les agents utilisent le système d’immatriculation des véhicules afin d’identifier le responsable d’un dépôt sauvage. Une procédure est alors lancée, laissant 10 jours au contrevenant pour apporter une réponse au courrier envoyé. Au terme de ces dix jours, la Ville peut décider d’appliquer une sanction administrative — de 60 à 8 000 euros. Elle peut aussi, s’il s’agit d’une première infraction et si elle estime que le contrevenant a commis une erreur de bonne foi, et s’il s’est engagé à ne pas reproduire son infraction, faire preuve d’indulgence.
« C’est donc un dispositif de gestion proportionnelle de la problématique des dépôts sauvages que nous avons mis en place, résumait le maire. La sensibilisation, la prévention et la sanction sont complémentaires pour mener un travail de lutte efficace contre ce fléau qui nuit au cadre de vie de tous. »
* 04 87 65 54 32, à partir du 1er octobre