

Des jeunes Vénissians découvrent le travail d’équipe et le monde professionnel en créant leur entreprise éphémère durant l’été.
Chaque année, le temps d’un été, des jeunes Vénissians travaillent ensemble à la création d’une entreprise coopérative qu’ils doivent faire fonctionner pendant deux mois. Cette année, ils sont une quinzaine, âgés de 16 à 18 ans, à participer à ce projet porté par la coopérative d’activité Escale Création et soutenu par la Ville de Vénissieux, l’État et la Caisse des Dépôts et Consignations.
L’entreprise éphémère créée pour cette nouvelle édition s’appelle Coopservices, et elle a plusieurs objectifs : « Nous proposons aux entreprises du lavage de vitres, de la peinture, de l’événementiel, de la photo ainsi que du ramassage de déchets », listent les créateurs de l’entreprise. C’est à l’issue de discussions entre eux que les jeunes ont choisi ces secteurs d’activité : « Nous avions de nombreuses idées et les animateurs nous ont conseillé sur ce qu’on pouvait faire ou pas, puis nous avons voté pour faire notre choix final », expliquent-ils.
Ensemble, ils organisent la vie de leur entreprise en démarchant des clients, en élaborant une stratégie marketing, en créant des devis et en s’occupant de la facturation. Ils se rendent également, à tour de rôle, sur les chantiers pour travailler : « On essaie de faire des rotations pour que tout le monde puisse découvrir tous les métiers existants. » Les habitants ont déjà pu les voir lors des fêtes de quartier, où ils ont réalisé des maquillages pour les enfants présents, ou encore dans des entreprises pour des travaux de peinture ou de lavage de vitres. « C’est cool comme expérience, affirme l’un des jeunes. On n’a pas de vacances mais on ne s’ennuie pas. En plus, on s’entend tous bien, donc on joue tous le jeu. »
Pendant cette expérience, chaque participant est rémunéré. Le montant total sera défini en fonction du chiffre d’affaires récolté tout au long de l’été. Ils espèrent atteindre les 20 000 euros d’ici fin août ; à mi-parcours, ils ont déjà dépassé les 9 000 euros. « Nous allons partager le chiffre d’affaires en fonction du nombre d’heures travaillées par chacun, expliquent-ils. On a aussi décidé que ceux qui travaillent sur les chantiers auront un salaire horaire plus élevé que les autres. »
Pour certains, cette immersion dans le monde professionnel leur a permis de découvrir la vie en groupe, avec ses bons et ses mauvais côtés : « Il faut savoir écouter et se faire écouter », assurent-ils. Ils ont aussi pu en savoir un peu plus sur leurs souhaits pour l’avenir : « J’ai découvert que je n’aime pas être derrière un bureau, raconte une des jeunes filles. J’aime quand il y a de l’action. » Alors que pour un autre, c’est tout le contraire : « J’aime bien faire les devis, ça nous donne une grosse responsabilité puisqu’on les envoie aux entreprises. Ça m’apprend à devenir très professionnel. »
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