C’est un beau projet que viennent de dévoiler les enseignants de l’école maternelle Max-Barel : de l’imagination de tous les élèves de l’établissement est né un livre intitulé L’aventure de la coccinelle. «Nous avions à cœur de mener un projet d’école dans lequel tous les enfants puissent participer, explique l’équipe enseignante. La littérature nous a semblé un outil approprié, à la fois adapté au cadre familial et au cadre scolaire.»
L’école maternelle ne s’est pas lancée seule dans cette aventure. Elle a fait appel à Faustine Brunet, une graphiste et illustratrice qui a déjà participé à de nombreux projets scolaires et qui crée des albums destinés au jeune public. «Elle est venue à plusieurs reprises à la rencontre des élèves pour présenter son métier, montrer des techniques de pochoir et de coloriage, puis travailler avec nous à la création du livre, expliquent les enseignantes. Ensemble, nous avons défini la ligne à suivre.»
Sur de grandes planches, chaque niveau scolaire a mis la main à la pâte pour faire vivre cette histoire. Les élèves de toute petite section et de petite section ont dessiné les fonds des décors et réalisé des collages. Les moyennes sections se sont chargées de créer les personnages. Quant aux plus grands, leur mission était d’imaginer le récit. «Nous leur avons fait écouter de nombreuses histoires à structure répétitive, afin qu’ils puissent s’approprier le projet», détaille l’équipe pédagogique.
La coccinelle à la recherche de ses points
Les élèves ont alors inventé l’histoire d’une coccinelle qui se retrouve sans points sur son corps et qui part à leur recherche. Sur son chemin, elle rencontre un hibou, un cochon, ou encore un requin. Tous acceptent de l’aider… à condition qu’elle les aide en retour.
Une fois le projet finalisé, le livre a été imprimé et remis à chaque classe ainsi qu’à l’ensemble des élèves. Face à cet ouvrage, les parents ont été impressionnés. «Ma fille m’en a beaucoup parlé tout au long de l’année, elle était très fière… Et quand j’ai découvert le livre, j’ai à mon tour été extrêmement fière», confie Inès Goutal, membre de l’association des parents d’élèves.
C’est grâce à l’association que cette histoire a pu voir le jour : près de 40 % du financement total du livre provient des fonds récoltés par les parents d’élèves. Le reste du projet a été financé par l’établissement. «Ce livre va perdurer, et il nous semblait important d’y contribuer, explique Basma Jequirim, présidente de l’association. Il est essentiel que les enfants se familiarisent avec les livres et les travaux manuels.»