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Festival Essenti'[Elles] : la liberté des femmes

Du 6 au 9 mars, la manifestation a placé les femmes au cœur de notre société, montrant qu’elles pouvaient exercer des professions et pratiquer des sports que certains pensent encore, à tort, réservés aux hommes.

  • Battle BD -Photo JCL
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  • Roller Derby - Photo JCL
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  • Hélène Lépine - Photo Emmanuel FOUDROT
  • Hélène Lépine - Photo Emmanuel FOUDROT

Le 6 mars, l’ouverture de la nouvelle édition d’Essenti'[Elles], festival axé sur les droits des femmes, donnait le ton avec une exposition de portraits photographiques, signés par Vincent Moncorgé, montrant combien les femmes avaient toute leur place dans le monde scientifique. Puis avec un affrontement dessiné haut en couleurs, grâce à la Battle BD orchestré par Tony Curien, maître de cérémonie, et mis en musique par le DJ Bobby. Face à deux grands paperboards, deux dessinatrices, Anaïs Depommier et Anjale, devaient dessiner des thèmes imposés par le public — dont de nombreux jeunes des EPJ — et être départagées ensuite par lui, à l’applaudimètre. Tandis que, de son côté, Mathieu Bertrand travaillait sur une affiche du festival.

“Combien de générations de femmes se sont mobilisées, questionnait Michèle Picard en ce soir d’inauguration, combien d’hommes aussi ont compris que ce combat était juste à mener ?” Elle relevait que, malgré des succès, telle la récente inscription de l’IVG à la Constitution, les injustices perduraient et, qu’ainsi, près de 5 millions de femmes vivaient sous le seuil de pauvreté. Et qu’“un cancer continuait à ronger nos sociétés, celui des violences et des féminicides”, avant de conclure : “Les droits des femmes sont un combat de chaque jour.”

Au cinéma Gérard-Philipe, les 6 et 7 mars, deux films, Vaillante et Marinette, donnaient en exemples un petite fille espérant accéder au métier de pompier à New York et une jeune femme, Marinette Pichon, devenue footballeuse internationale en France et aux États-Unis et détentrice du record de buts en équipe de France, jusqu’en 2020.

L’écriture, une source de rencontres

Le 8 mars, alors qu’on apprenait l’annulation du concert Ukraine Fire au Théâtre de Vénissieux (pour cause de maladie d’une des musiciennes), deux plasticiennes, Manon Thomas et Morgane Larousserie, abordaient à l’Espace Madeleine-Lambert les thèmes du féminisme, du féminicide et de la réappropriation de son corps par le sport à travers une performance en patins à roulettes.

Le lendemain, à la médiathèque, l’autrice québécoise Hélène Lépine, actuellement en résidence littéraire auprès de l’Espace Pandora, présentait son travail et ce besoin “de trouver les mots, même si les mots sont maigres en regard de la réalité”. C’est ainsi que, dans Le Cœur en joue, un recueil qui a obtenu en 2022 le prix René-Leynaud, Hélène parle des femmes syriennes. “Toutes ces images de violence et ces difficultés tenaient mon cœur en joue. J’étais figée dans l’impuissance.”

Elle expliquait encore : “Quand on habite très loin, c’est facile d’oublier. La littérature aide à nous rapprocher, à retrouver l’équilibre dans ce désordre que le vent voyou de la guerre peut installer. Ces personnes, des visiteuses qui arrivaient dans mon esprit, ont aboli les frontières. Ce livre m’a amenée à Vénissieux et l’écriture a été une source de rencontres”.

Suivit justement un temps d’échanges et de rencontres avec trois représentantes associatives, une Tchadienne et deux Soudanaises, présentées par Caroline Seidou du centre associatif Boris-Vian. “C’est le point de départ, annonçait-elle, d’un projet qui valorisera le parcours de femmes migrantes et engagées.”

“Les femmes sont trop timides”, regrettait la présidente de l’Association des femmes tchadiennes. Une autre, ingénieure dans son pays, s’est d’abord retrouvée employée dans une société de nettoyage à son arrivée en France avant de reprendre des cours à l’université Lumière Lyon 2. “Apprendre une langue est une expérience magique. Aujourd’hui, j’ai le plaisir de partager la cuisine et la pâtisserie de mon pays avec d’autres personnes.”

Contrairement aux idées reçues, l’une d’entre elles déclarait : “Je suis venue en France pour être une femme libre et dire ce que j’ai envie de dire, pas pour des raisons économiques. J’encourage les femmes à le faire !”

L’après-midi fut encore l’occasion de parler avec d’anciennes élèves de l’école de musique Jean-Wiener, avant d’écouter le trio Zéphyr.

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