Culture

Raplapla Party à l’I.M.E. : la fatigue et le silence

À l’I.M.E. Jean-Jacques-Rousseau, les jeunes ont travaillé sur la fatigue avec des artistes pour une Raplapla Party.

Raplapla, flagada et hop là. Voilà un projet qui portait bien son nom, puisqu’il avait pour thème la fatigue. À l’IME Jean-Jacques-Rousseau, la fondation OVE s’est mise en relation avec la compagnie de théâtre Les Trois-Huit pour inviter en résidence, à partir du mois d’octobre, les comédiennes Anne de Boissy et Géraldine Berger, l’écrivaine Fabienne Swiatly et la styliste Mö de Lanfé. L’enjeu était de partager avec les jeunes « des ateliers qui les invitent à jouer, questionner, raconter, dessiner, afficher et mettre en mouvement ce que la fatigue raconte d’eux, de nous et de l’époque ».

La résidence s’est achevée le 15 mars sur une belle Raplapla Party, au cours de laquelle les jeunes ont pu montrer aux visiteurs — essentiellement les parents, venus nombreux — leur travail : dessins, découpages, textes et installations plastiques. Puis, Anne, Fabienne et Mö ont lu les textes écrits avec les jeunes tandis que Géraldine les traduisait en langue des signes. L’apprentissage de cette langue faisait partie des ateliers et les jeunes ont pu ensuite, tous ensemble, signer chacune des lettres de l’alphabet à la fin des lectures. Un beau moment émouvant !

Un joyeux bouquet final

« Nous savons, expliquait Fabienne Swiatly, combien auront été épuisantes les contraintes liées à la pandémie. Le recueil Raplapla, né de nos ateliers, en est la trace. Et cette joyeuse Raplapla Party en est le bouquet final ! »

« La Dormeuse » (Anne de Boissy), pour une fois éveillée puisqu’en train de lire, et « la Reine du silence » (Géraldine Berger)

Les intervenantes avaient créé des personnages : Anne de Boissy était ainsi « la Dormeuse » et Géraldine Berger « la Reine du silence ». Pourquoi dort-elle ? s’interrogeaient les jeunes sur la première. De quoi rêve-t-elle ? À propos de la seconde, ils comprirent vite que « ne rien dire est aussi une façon de communiquer ».

Les jeunes — Ania, Erwann, Léa, Lorenzo, Marwa, Patrick, Rokhya, Salma, Samia, Sirine, Tiffany et Wissem — se sont pris au jeu et ont produit quantité de textes et de créations plastiques. Ils ont écrit sur la fatigue, leurs doudous et leurs rêves, sur le silence, les tissus et les déguisements, sur les enfants aussi.

Outre les souvenirs des ateliers et des visites (au musée de l’Imprimerie, au NTH8 et à l’Espace Pandora, par exemple), outre l’exposition et la Raplapla Party, il restera pour les jeunes le livret Raplapla, empli de textes et de photos et qui montre avec humour l’évolution de leur état d’esprit : « Ça sert à quoi de faire ça ? », y lit-on. La réponse est tout entière dans le livret.

Ce projet a pu se réaliser avec l’OVE et les Trois-Huit, en partenariat avec Interstices, l’ARS, la DRAC, la Région, la Métropole et l’Espace Pandora.

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