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À la découverte du matrimoine de Vénissieux

Une balade urbaine autour du matrimoine a été proposée par l’association Fil’actions, dans le cadre du Festival Essenti’[elles], organisé par la Ville.

« Où sont les femmes ? » , débute une des membres de Fil’actions, devant le centre social Eugénie-Cotton aux Minguettes. C’est là le point de départ de la balade urbaine organisée par l’association et qui a pour but de réintégrer les femmes dans le matrimoine de la ville.

Une autre façon donc de découvrir Vénissieux pour la trentaine de personnes réunies, ce mercredi après-midi. « On ne s’attendait pas à avoir autant de monde », se réjouit Sasha Monneron, chargée de prévention à Fil’actions. L’association organise des balades urbaines sur le matrimoine depuis maintenant plus de dix ans, et cette année, dans le cadre du Festival Essenti’[elles], elle a travaillé avec un groupe de jeunes femmes des centres sociaux des Minguettes.

« On a fait de la sérigraphie, on a travaillé sur le portrait des femmes présentées pendant la balade, mais on s’est nous aussi promenées un peu dans la ville de notre côté”, nous explique Toubaro Binemon Wanh-Kon. Depuis décembre, avec les autres jeunes femmes des centres sociaux, elles ont élaboré ce projet. « On a découvert beaucoup de choses sur l’origine de certains endroits, continue-t-elle. Par exemple l’arrêt de tramway Parilly, c’est une architecte qui l’a fait alors qu’on pensait que c’était un homme. »

6 à 8 % des rues portent un nom de femme

Pendant deux heures, les promeneurs ont déambulé dans la ville pour partir à la rencontre d’Eugénie-Cotton, une scientifique et militante féministe, Françoise-Hélène Jourda, l’architecte à qui l’on doit l’arrêt de tramway Parilly ou encore la Gare de Vénissieux, ou bien la plasticienne Madeleine Lambert. Au total, huit personnages féminins ont été présentés. Pendant la promenade, les « femmes dans l’industrie » ont aussi été mises à l’honneur et notamment celles ayant travaillé pour l’usine Berliet à Vénissieux.

Ces visites se veulent ludiques et culturelles, mais sont aussi l’occasion pour l’association d’aborder des sujets plus profonds comme les inégalités entre les femmes et les hommes ou encore la question des violences sexistes, sexuelles ou encore conjugales. En France, on peut estimer à une moyenne de 4 à 10 %, le pourcentage de rues avec un nom de femme. Contre 6 à 8 % dans l’agglomération lyonnaise. Des chiffres encore très bas.

« Nous souhaitons parler des femmes invisibles ou oubliées dans l’histoire, affirme Sasha Monneron. Les femmes ont encore très peu de noms de rues, apparaissent rarement dans les manuels scolaires, n’ont pas beaucoup de statues… Nous sommes encore dans un système sexiste. Il faut prendre conscience que nous sommes face à une illusion de l’égalité. »

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