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Enseignement : DHG, les trois lettres qui fâchent

Alors que les effectifs sont globalement orientés à la hausse, la Dotation horaire globale (DHG) attribuée aux établissements pour fonctionner connaît une stagnation, voire une baisse. Les enseignants tirent la sonnette d’alarme.

Alors que les effectifs sont globalement orientés à la hausse, la Dotation horaire globale (DHG) attribuée aux établissements pour fonctionner connaît une stagnation, voire une baisse. Les enseignants tirent la sonnette d’alarme.

DHG, comme Dotation horaire globale. Ces trois lettres désignent l’enveloppe de moyens, notamment humains, attribuée à chaque établissement du secondaire pour lui permettre d’organiser les enseignements obligatoires, optionnels, et éventuellement de soutien. Au collège Jules-Michelet, elle sera identique à celle attribuée cette année. Même constat à Paul-Éluard ou à Louis-Aragon. Au grand dam des enseignants qui font face à des conditions de travail de plus en plus difficiles.

Prenons le cas de Jules-Michelet. L’établissement a été agrandi, les effectifs augmentent, pas les moyens. “Le Rectorat nous alloue des heures, mais nous sommes tous conscients qu’il n’y en a pas assez, dénonce Yves, enseignant d’EPS. Il faudrait deux profs de gym pour organiser les courses d’orientation, ne serait-ce que pour gérer les imprévus, mais ça n’a jamais été possible. Pour la piscine, seuls trois créneaux d’une heure pour 230 gamins nous sont proposés, c’est difficilement envisageable. Quand je suis arrivé en 2003, il y avait 450 élèves, ils sont plus de 800 aujourd’hui !”

Au collège Paul-Éluard, “une classe de 6e sera fermée à la rentrée prochaine, indique Christophe, délégué syndical SUD. Notre ministre, Jean-Michel Blanquer, baisse les heures de postes tout en augmentant les heures supplémentaires. Nous avions demandé, dans le cadre de la DHG, de passer de 2,5 postes de conseiller principal d’éducation à 3. Nous n’avons pas été entendus. Or nous accueillons plus de 700 élèves. Nous sommes toujours en train de nous battre pour ne pas perdre nos acquis. Avant nous avions moins de 20 gamins par classe, aujourd’hui nous atteignons le seuil de 24.”

Trop d’heures supplémentaires

La DHG est proposée en Conseil d’administration, elle est votée par répartition. “Si le CA n’est pas d’accord, le chef d’établissement peut trancher”, rappelle Gabrielle, professeur d’histoire-géographie au collège Aragon, qui déplore la stagnation des moyens alloués à son établissement. “La DHG reste stable, en revanche l’allocation progressive de moyens passe de 24 heures à 22 heures. Le nombre d’heures supplémentaires est toujours très élevé. Deux profs de SVT doivent s’en partager douze.” Autre souci évoqué : le manque de personnels pour la vie scolaire et le paramédical. Une inquiétude partagée par Margot, professeur d’histoire-géographie au lycée Jacques Brel : “Nous n’avons pas d’infirmière stable, et un seul poste d’assistante sociale pour 1 250 élèves. Chez nous la DHG baisse légèrement, alors que le nombre d’élèves reste stable. Une classe devrait fermer ses portes en général. Et les cours d’anglais en section européenne sont regroupés en première et terminale. Nos conditions de travail continuent de se dégrader.”

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