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Conseil de quartier Pasteur/Monery : trouver des compromis

Comment s’adapter à l’urbanisation croissante, et à ses conséquences sur la circulation et le stationnement ? Si la question touche tous les quartiers de Vénissieux, elle est plus vive dans le secteur Pasteur, longtemps resté résidentiel. On l’a constaté lors de l’assemblée générale du 2 novembre dernier.

Comment s’adapter à l’urbanisation croissante, et à ses conséquences sur la circulation et le stationnement ? Si la question touche tous les quartiers de Vénissieux, elle est plus vive dans le secteur Pasteur, longtemps resté résidentiel. On l’a constaté lors de l’assemblée générale du 2 novembre dernier.

Le restaurant du groupe scolaire Louis-Pasteur, équipé d’un tout nouveau self, a accueilli une cinquantaine de “convives” pour l’assemblée générale du conseil de quartier. De tous les sujets qui peuvent alimenter une réunion de quartier, c’est sans surprise le trafic, la circulation, les difficultés de stationnement, nuisances liées à un processus d’urbanisation croissante, qui ont composé le plat de résistance.

Sans surprise parce que c’était déjà le cas l’an dernier. Mais aussi parce que cette thématique est très présente depuis le début des assemblées générales 2017. À Pasteur, le problème se pose avec d’autant plus d’acuité que le quartier s’est longtemps perçu comme le secteur résidentiel de la commune. Beaucoup de villas entourées de grands terrains, une circulation plutôt calme si l’on excepte les abords de la zone industrielle, “le quartier des Italiens” comme on l’appelait encore il y a quelques années vivait un peu à part de la cité.

“Il y a 50 ans, on ne voyait pas ça”

Une époque révolue. La présidente du conseil de quartier, Sophia Brikh, n’avait pas terminé de présenter le bilan de l’année écoulée qu’elle était interrompue par trois riverains. “Ce n’est plus résidentiel ici”, “Il y a 50 ans on ne voyait pas ça”, “Bientôt je pourrai même plus me garer devant chez moi si ça continue, faut pas déconner !”, “Et la vitesse des voitures, qu’est-ce que vous attendez pour sévir ?”… Ces habitants étaient là pour dire qu’ils ne reconnaissent plus leur quartier. Et ils l’ont fait sans ménagement.

Le débat a dès lors tourné autour de cette question. Un riverain de la rue Jean-Duclos soulignait à son tour les difficultés de stationnement, avant de s’interroger sur des pistes de solution : “créer un parking, remettre la rue à sens unique, opter pour le stationnement unilatéral alterné ?”. Un voisin de la route de Corbas faisait exactement le même constat. Il faut dire que le quartier s’est densifié depuis quelques années, avec la construction de nombreux logements, notamment au Monery. Sans compter que chaque famille possède deux, trois, voire quatre véhicules.

“C’est vrai qu’il y a 50 ans tout était différent, observait Pierre-Alain Millet, adjoint au maire. Les agglomérations sont de plus en plus denses, et Vénissieux gagne des habitants. Même les quartiers dits résidentiels ne restent pas à l’écart de ce processus. Cette situation doit nous amener à trouver des compromis, à réfléchir avec un œil neuf sur le partage de l’espace public. À Vénissieux, on ne peut plus se dire “je vais me garer juste devant chez moi”. Je crois qu’il faut accepter l’idée de devoir faire 200 ou 300 mètres à pied, comme à Lyon ou Villeurbanne.”

Les inconvénients, sans les avantages

Sauf que le quartier Pasteur/Monery, s’il commence à vivre les inconvénients des zones urbanisées, n’en connaît pas encore les avantages. Notamment au niveau des transports en commun, qui restent très insuffisants. Les élus en conviennent. En mars dernier, au moment de débattre du Plan de déplacements urbains (PDU) adopté par le Sytral et la Métropole, le conseil municipal de Vénissieux avait du reste demandé un prolongement du tram ou du métro et la construction d’un nouveau parc relais au sud de la commune, voire à Corbas. Ce qui permettrait, d’une part de désengorger le parc relais de la gare de Vénissieux, d’autre part de mieux desservir Pasteur et Monery. “Mais notre demande est pour l’instant restée sans réponse”, regrettait Pierre-Alain Millet.

Le quartier peut néanmoins se réjouir d’une petite avancée en matière de desserte. Après une longue négociation avec le Sytral, le conseil de quartier, soutenu par la Ville, a obtenu que la ligne TCL 35 passe au Monery le dimanche (lire ci-dessous). “Cela peut paraître pas grand-chose, soulignait Éliane Serve, déléguée de quartier qui s’est beaucoup investie dans ce dossier. Mais on s’est battu trois ans pour y arriver. Et nous en sommes très fiers !”

 

Des bus au Monery le dimanche

Depuis la rentrée, le bus 35 des TCL dessert le Monery le dimanche, aux arrêts “Jean-Sébastien Bach” et “Laquay”, à raison d’un passage toutes les 40 à 50 minutes environ. Cette nouveauté est à mettre au crédit de l’action du conseil de quartier. “L’amélioration de la desserte du Monery est l’une des premières choses que l’on m’a demandées quand j’ai pris la présidence du conseil de quartier, rappelle Sophia Brikh. Du lundi au samedi, les habitants peuvent prendre le 87, mais pas le dimanche. Nous avons dans un premier temps proposé au Sytral de revoir le parcours du 35 pour qu’il desserve tous les jours le quartier. Mais cela nous a été refusé. On a revu notre copie, et finalement on a obtenu un passage le dimanche. C’est moins que ce que l’on espérait mais c’est quand même un plus pour les personnes qui ne sont pas motorisées. Avant, elles devaient aller jusqu’à Max-Barel pour avoir accès au réseau TCL”.

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