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Joannès et Marie Gubian, Justes parmi les nations

Le 1er décembre, à l’hôtel de ville, passé et présent faisaient cause commune, montrant qu’on peut sauver des vies au péril de la sienne dans des temps difficiles. L’Institut Yad Vashem a décerné le titre de Justes parmi les nations à Joannès et Marie Gubian.

Le 1er décembre, à l’hôtel de ville de Vénissieux, passé et présent faisaient cause commune, montrant qu’on peut sauver des vies au péril de la sienne dans des temps difficiles. En 1944, alors que la France est occupée par les nazis et que les rafles contre les juifs se multiplient, une famille de Saint-Fons, les Bitton, décide de cacher les plus grands de ses 9 enfants à la campagne. C’est ainsi que Jacob et David, respectivement âgés de 11 et 9 ans, sont accueillis par un couple d’agriculteurs de Grézieu-le-Marché, Joannès et Marie Gubian. Les deux garçons seront sauvés alors que leur mère est déportée à Auschwitz le 31 juillet 1944.

Pour remercier cet acte de courage, l’Institut Yad Vashem a décidé de décerner le titre de Justes parmi les nations à Joannès et Marie, au cours d’une cérémonie à l’hôtel de ville de Vénissieux, en présence de l’équipe municipale, de Béatrice Strouf, représentante de l’ambassade d’Israël, d’Arielle Krief, déléguée du comité français pour Yad Vashem, de Jacob Bitton, un des enfants rescapés, et de la famille Gubian. Joannès et Marie étant aujourd’hui décédés, c’est à leur belle-fille Marie-Thérèse Gubian, qui fut longtemps directrice du centre social du Moulin-à-Vent, que devait être remise la médaille. Mais pour des raisons de santé, elle était représentée par ses deux filles, Nicole et Sylvie.

« Qu’on ne se méprenne pas, signalait le maire Michèle Picard, la France des Justes fait partie de la France de la Résistance. Une France qui n’a pas fait de bruit mais qui n’a pas plié, qui n’a pas cédé à la peur, qui n’a pas toléré l’idée d’une extermination raciale. » Arielle Krief mettait en avant la modestie des Justes : « À la question « pourquoi ? », la réponse la plus fréquente est : n’importe qui l’aurait fait à ma place. »  Tandis que Béatrice Strouf a cité le Talmud : « Quiconque sauve une âme sauve tout l’univers. » Plus émouvant encore fut le témoignage de Jacob « Jacky » Bitton, qui a lu des lettres de sa mère, datées de mai et de juillet 1944, et qui rendit également hommage à son frère David, décédé en 2013.

N’oubliant pas le cauchemar d’une actualité récente, Béatrice Strouf concluait par « une pensée pour toutes les victimes des horribles attentats commis au nom d’une idéologie de la mort ».

1 Commentaire

  1. GUBIAN

    12 décembre 2016 à 23 h 42 min

    Bel hommage à Joannes et Marie GUBIAN

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