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Renault Trucks : classement amiante imminent

L’inscription du site Renault Trucks de Vénissieux en classement « amiante » va être publiée au JO dans les prochains jours. L’aboutissement de 15 ans de combat judiciaire et social contre les recours de la direction et du ministère du Travail.


« C’est l’aboutissement de 15 ans de lutte, lance Jean-Paul Carret, secrétaire de l’Association prévenir et réparer (Aper). Malheureusement, certains de nos collègues ne sont plus là pour s’en réjouir. » Deux mois après que le Conseil d’État a rejeté le dernier recours intenté par Renault Trucks, l’inscription du site de Vénissieux en classement « amiante » devrait être publiée au Journal Officiel dans les prochaines semaines. Le terme d’un « parcours du combattant » judiciaire entamé en 2001 par la « 525e mutuelle d’entreprise » et les syndicats CGT, CFDT et FO. Une procédure entravée à de nombreuses reprises par les recours de la direction (de RVI puis de Renault Trucks) et du ministère du Travail.

Le 20 juin, plusieurs centaines de salariés, d’ex-salariés et de retraités de Renault Trucks et Irisbus ont assisté aux réunions d’information organisées par l’Aper dans les locaux du CE. « Pour les salariés en activité, il s’agit de commencer à préparer les envois à la Carsat (caisse d’assurance), a expliqué Jean-Paul Carret. Pour les retraités ayant travaillé entre 1964 et 1996 sur ce site, il faut constituer les dossiers qui seront présentés devant les Prud’hommes pour faire reconnaître le préjudice d’anxiété. »


Me François Lafforgue, du cabinet TTLA (qui assiste l’Aper depuis le début) répondait aux nombreuses questions. « L’allocation de cessation anticipée d’activité des travailleurs de l’amiante correspond à 65 ou 85 % de la rémunération nette, selon le salaire perçu. Elle permet de partir en préretraite car l’État a reconnu que l’espérance de vie est plus courte pour les travailleurs qui ont été exposés. » La réparation du préjudice d’anxiété, reconnu aux retraités pour les mêmes raisons, dépend des juridictions. « À Lyon, l’indemnisation peut être de 8 000 € par salarié » a expliqué l’avocat. Le classement amiante vaut pour les implantations de Vénissieux, mais pas pour le site Pont et Essieux de Saint-Priest même si l’Aper poursuit ses actions en justice pour le faire inscrire également. Près d’une centaine d’ouvriers de l’usine de poids lourds seraient décédés de maladies provoquées par l’exposition à l’amiante ces dernières années.


Permanences de l’Aper : le 2e mercredi de chaque mois, de 11 heures à 13 heures au CE de Renault Trucks puis de 14 heures à 16 heures au siège de la « 525e mutuelle d’entreprise » à Saint-Priest. Prochaine permanence le 13 juillet.

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