Culture

Les amies de la soie : faux tableaux de maîtres et vrais succès

Cette douzaine de dames qui se réunissent au Moulin-à-Vent pour peindre sur la soie viennent de remporter plusieurs prix en Haute-Loire, dans un concours où il fallait reproduire des tableaux de maîtres.

« On se croirait au Louvre », lance malicieusement l’une des douze dames qui se réunissent tous les jeudis dans la salle attenante à la bibliothèque Robert-Desnos et composent l’association Les amies de la soie. Car c’est bien de peinture sur soie dont il s’agit. Précisons encore qu’elles viennent de participer à un concours international en Haute-Loire, à Montfaucon-en-Velay, d’où elles ont ramené plusieurs prix sur le thème « Faites un faux » pour les tableaux (d’une dimension de 50×70) et « Les quatre éléments » pour les foulards (90X90).

La salle Desnos ressemble donc bien au Louvre puisqu’on y découvre ça et là plusieurs Renoir, un Toffoli, un Picasso, « L’absinthe » de Degas, un portrait de Madame de Pompadour, un Kandinsky, un Mucha, un Pierre Farel… De quoi faire rêver n’importe quel collectionneur !

Tous ces prix ramenés — un premier, obtenu par Maguy Houël avec une reproduction du « Déjeuner des canotiers » de Renoir, suivi de deux troisièmes, un cinquième, un sixième, un huitième… — ont été durement gagnés face à des artistes russes, suisses, canadiens, malgaches et français. « Le jury, expliquent-elles, a dû faire son choix entre 63 tableaux et trente foulards. Sans ces concours, nous nous cantonnerions aux paniers de fleurs et aux corbeilles de fruits. Là, quand on a pris connaissance du thème, on se demande à chaque fois comment on va faire. On se dit que ce n’est pas possible. Et on se met en condition. »

Sous l’œil avisé d’Éliane Sandelion, qui les aide dans l’apprentissage de la technique et participe elle aussi aux concours, les Amies de la soie prennent plaisir non seulement à cette activité de peinture mais aussi à leurs retrouvailles hebdomadaires dans cette salle gracieusement prêtée par la mairie.

Le prochain concours va les faire travailler, pour les foulards, sur « les accessoires féminins textiles ». Interrogez-les du regard : « On ne sait pas trop encore ce qu’on va faire. » Mais, c’est certain, on peut leur faire confiance, elles ramèneront une brassée de prix.

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