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L’immobilier patine mais Vénissy avance

Il y a un an, le supermarché Casino et la place centrale ouvraient simultanément. L’opération de restructuration de Vénissy se poursuit à bon pas. Même si la petite santé du marché immobilier freine la cadence.

Après l’îlot A livré en 2014, et l’îlot B dont les travaux s’achèveront début 2017, viendra l’heure de lancer les îlots C et D. Dès que le rythme de vente des logements aura repris un peu de vigueur. “Nous sommes prêts à commencer les autres phases de l’opération, explique Nicolas Canivet, responsable du projet de la ZAC (Zone d’aménagement concertée) de Vénissy à la SERL*. Simplement, nous temporisons pour ne pas augmenter le stock de logements invendus, ce qui ne ferait qu’ajouter de la difficulté à la difficulté.”

Si les 16 logements en accession de l’îlot A ont assez facilement trouvé preneurs ; c’est beaucoup plus compliqué en effet pour l’îlot B. Sur les 52 appartements mis en vente par les promoteurs Pitch et Nohao, seulement 18 ont été acquis. Le rythme de transaction est environ d’un logement par mois. Assez proche de ce que l’on observe sur le reste de l’agglomération. Sauf qu’à Vénissy le prix de vente au m2 est bien plus faible, autour de 2 200 euros du m2. “La petite santé du marché immobilier est un premier élément d’explication, indique Nicolas Canivet. Mais il y a également des facteurs plus locaux. Après des années sans construction aux Minguettes, de nombreux programmes sont sortis. Et le nombre de Vénissians susceptibles d’accéder à la propriété s’est épuisé. Nous devons maintenant travailler à attirer davantage d’acheteurs originaires d’autres villes de l’agglomération.”

Dynamique commerciale

Si l’immobilier patine du fait d’une offre supérieure à la demande, la dynamique commerciale a contrario est plutôt bonne. En rez-de-chaussée de l’îlot A, outre Casino, fonctionnent déjà une auto-école, un institut de beauté et une agence de voyages. Un dernier local de 120 m2 est encore disponible. Mais ce n’est pas un commerce qui en prendra possession. “Ce n’est pas faute de candidat, précise le responsable de projet. Nous préférons y installer un centre d’affaires de quartiers pour accompagner la création d’entreprises. Les associations ADIE et Planet Adam qui travaillent en ce sens devraient y emménager d’ici l’été.”

Du côté de l’îlot B aussi la dynamique commerciale est enclenchée. Le transfert de la Caisse d’Épargne et du laboratoire pharmaceutique, actuellement situés dans le centre commercial provisoire, est acté. La boulangerie-pâtisserie suivra probablement. La réflexion est également engagée au sujet du transfert du débit de tabac. Les équipes de la SERL recherchent par ailleurs un professionnel de la restauration qui serait intéressé pour ouvrir une brasserie. Le bar PMU en revanche ne sera pas maintenu. Enfin l’arrivée d’un opticien et d’un assureur ne devrait poser aucun problème.

Jusqu’en 2021

Quant aux travaux d’aménagement des espaces extérieurs, ils se poursuivent normalement. L’ancien Casino est tombé, le prolongement de la rue Albert-Camus est en cours, ainsi que la requalification de la rue Aristide-Bruant. Enfin au pied de la Maison des services publics (MSP), une jolie placette avec des plantations en terrasses a été livrée.

Pour voir pousser de nouvelles constructions, il faudra attendre 2017. La Foncière Logement va notamment produire 30 logements locatifs libres dans l’îlot D avec des prestations haut de gamme, destinés aux classes moyennes, dans le but de renforcer la mixité sociale. Deux programmes du même type ont déjà vu le jour ces dernières années derrière le cinéma Gérard-Philipe et en haut de l’avenue d’Oschatz. Avec succès.

L’opération Vénissy, forte de 300 logements et 8200 m2 de surface commerciale, devrait ainsi s’étirer jusqu’en 2021. “Le plus dur est passé, assure Nicolas Canivet. Même si l’immobilier nous freine un peu, nous n’avons pas d’inquiétude sur la réussite du projet à terme.”

Reste toutefois la question du supermarché Dia, qui aurait dû fermer l’été dernier mais qui est toujours là. Le magasin Discount, rappelons-le, était inclus dans le projet d’origine. Comme Casino forme le socle de l’îlot A, Dia devait “porter” l’îlot B. Sauf que le groupe Carrefour, devenu propriétaire de la marque espagnole au printemps 2014, a préféré se désengager.

Ce qui n’empêche pas le magasin discount de jouer les prolongations depuis plus de six mois. “Une procédure d’éviction est en cours, indique le cadre de la SERL, sans s’étaler sur ces péripéties judiciaires. Nous espérons que DIA aura fermé d’ici l’été, de façon à pouvoir poursuivre normalement le chantier.”

* La réalisation du projet de la ZAC de Vénissy a été confiée à la SERL (Société d’équipement et d’aménagement du Rhône et de Lyon) par le Grand Lyon (aujourd’hui la Métropole) dans le cadre d’une concession d’aménagement signée en 2008. 

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