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Veninov : cette fois, c'est la liquidation

 

 

 

 

 

 

 

La douche froide. Après des mois de difficultés, de rumeurs de rachat, de revente, un nouveau propriétaire éphémère, de potentiels plans de développement, le groupe Alkor-Venilia auquel appartient Veninov avait été placé fin juin en cessation de paiement. Seule l’arrivée d’un repreneur pouvait alors sauver l’entreprise de la disparition, après plus d’un siècle d’activité à Vénissieux. Peine perdue : aucun repreneur ne s’est manifesté, même si un concurrent allemand, Friedola, s’était rendu sur le site la semaine dernière. Veninov, inventeur de la toile cirée et mondialement connu pour ses marques Venilia et Bulgomme, sera placé en liquidation judiciaire ce 21 juillet par le tribunal de Nanterre. L’établissement commercial du groupe, situé dans les Hauts de Seine et employant 80 personnes, subira le même sort.
C’est évidemment une très mauvaise nouvelle, déclare Bernard Dhennin, délégué syndical CFDT. D’ici peu, nous serons tous licenciés. Nous l’avons appris ce mardi midi, à l’issue d’une assemblée générale. Notre site avait des qualités, nous avons tout fait pour que l’activité puisse continuer. Il y avait toujours un espoir, tout le monde est dégoûté…” Dans les prochains jours, une réunion du comité central d’entreprise sera convoquée. Les questions du reclassement des 90 salariés du site seront alors évoquées.
Si la déception prédomine chez les salariés, pour les responsables politiques de Vénissieux, la colère a pris le dessus. “Cela fait une année que les salariés sont menés en bateau par une histoire de repreneur, écrit ainsi le député André Gerin, dans une missive adressée hier au préfet de région. Il est tout à fait inacceptable et insupportable qu’une entreprise de production détenant un savoir-faire de haute technologie, de niveau européen soit amenée à disparaître (…). Compte tenu de cette situation gravissime, il est urgent d’organiser une table ronde avec la chambre de commerce et d’industrie, la communauté urbaine, l’Aderly et la région Rhône-Alpes afin d’envisager toutes les actions possibles.”
Michèle Picard, le maire de Vénissieux qui est aussi là la tête du comité de soutien à l’entreprise, va dans le même sens : “L’État se doit de réagir et défendre l’intérêt général, face à la désindustrialisation de la France qui ne cesse de progresser depuis ces trente dernières années. Nous devons tout faire pour sauver les activités, les savoir-faire français et les emplois de l’entreprise Venivov à Vénissieux. J’en appelle à l’État, aux acteurs économiques, aux partenaires institutionnels, afin de mettre un terme à cette politique de la terre brûlée et travailler ensemble à dégager des pistes qui respectent l’outil de travail et les forces de production.”

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