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Harcèlement scolaire : parents, enseignants et élèves mobilisés

À l’occasion de la journée nationale de lutte contre le harcèlement à l’école, de nombreux acteurs vénissians se sont engagés.

Un escape game a été proposé par l’association Envol des lumières. L’objectif était de retrouver un collégien victime de harcèlement.

C’est un phénomène qui a toujours existé. Le harcèlement scolaire a commencé à être reconnu et défini dans les années 70 et aujourd’hui, il ne s’arrête plus au portail des établissements scolaires, mais se fait aussi en ligne : réseaux sociaux, messageries privées, jeux en ligne, etc.

Ces intimidations et ces agressions peuvent avoir des conséquences dramatiques sur la santé des jeunes : angoisse, perte de confiance, isolement, décrochage scolaire, troubles du sommeil ou de l’alimentation, ou encore idées suicidaires. Entre 2022 et fin 2024, près de 600 poursuites pénales ont été engagées pour des cas de harcèlement à l’école, d’après Édouard Geffray, actuel ministre de l’Éducation nationale. En Auvergne-Rhône-Alpes, 17 % de collégiens et lycéens auraient déjà été victimes, d’après une étude réalisée en ligne en octobre 2025 par l’Ifop, pour l’association Marion la main tendue et Head & Shoulders.

Un spectacle de l’association Envol des lumières a mis en scène les témoignages d’enfants victimes de harcèlement.

À Vénissieux, enseignants, jeunes et parents ont décidé de se saisir de cet enjeu. À l’occasion de la journée nationale de lutte contre le harcèlement scolaire, différents événements ont eu lieu dans la commune. L’association Envol des Lumières, créée par deux mamans vénissianes, a organisé une journée spécifique le mercredi 5 novembre. Une centaine de personnes ont fait le déplacement pour participer à une table ronde et à des activités de sensibilisation : jeu des émotions et des sentiments, escape game pour retrouver un enfant victime de harcèlement, présence de la police municipale pour faire de la prévention, etc. « Il est important que les familles se mobilisent autour de ce sujet. Si nous travaillons ensemble, nous pouvons lutter contre ce fléau », assure Sarah Di Meglio, une des deux fondatrices de l’association. Lors d’une représentation émouvante, des mamans ont aussi pu prêter leur voix à des histoires d’enfants qui ont été poussés au suicide, tandis que les enfants jouaient les victimes et tombaient au sol pour symboliser leur mort.

« Soyez attentifs »

Au collège Elsa-Triolet, les élèves de la « Team bien-être » sont là pour aborder la question du harcèlement auprès de leurs camarades. Jeudi 6 novembre, ils ont réalisé de nombreuses actions auprès des autres élèves : affichage de banderoles, distribution de bracelets et de mots doux, chant de la chorale de l’école, etc. Une dizaine de mamans ont aussi fait le déplacement pour participer à un café des parents sur le sujet. Les équipes pédagogiques ont pu leur présenter la Méthode de préoccupation partagée, dont l’objectif est de responsabiliser les jeunes afin qu’ils deviennent acteurs pour mettre fin aux intimidations et développent l’empathie.

Chaque année, la « Team bien-être » du collège Elsa-Triolet organise des ateliers et des animations pour lutter contre le harcèlement scolaire.

Pendant ce temps, les mamans mobilisées en ont profité pour partager leurs expériences et les difficultés auxquelles elles font face. Certaines ont pu évoquer des situations de harcèlement vécues par leurs enfants et ont rappelé l’importance de l’écoute et de la prévention : « Ma fille venait me voir, mais je ne la prenais pas au sérieux, explique une maman. Puis un jour, elle est rentrée et m’a montré un montage vidéo que d’autres élèves avaient fait d’elle. J’ai réagi tard, ses notes ont commencé à baisser et, encore maintenant, elle souffre. Soyez attentifs à ce qu’ils vous disent, à leur comportement à la maison. Dites-leur qu’il est important de parler à un adulte en qui ils ont confiance. »

Les parents ont aussi pu aborder la difficulté de la transition entre la primaire et le collège. « On est en plein dans la puberté, rappelle l’équipe pédagogique. Les corps changent et le groupe prend une place très importante dans leur vie. C’est dur pour eux, pour vous, et il faut tout faire pour garder le lien. » Une maman rappelle alors : « La violence ne résout rien et il faut montrer l’exemple. En dehors du collège, quand on voit un enfant se faire harceler, il faut agir et dire stop ! »

2 Commentaires

1 Commentaire

  1. Vénissian

    7 novembre 2025 à 8 h 00 min

    Le cyberharcèlement est un danger pour les jeunes. Les parents ont un rôle nécessaire en contrôlant l’activité de leurs enfants sur le net. des adultes malveillants peuvent se faire passer pour des ados et amener des jeunes à des comportements dangereux voire suicidaires. l’apprentissage du net est nécessaire avant de laisser un enfant seul face à internet sur son téléphone et/ou à la maison.

  2. Lefuel Christine

    7 novembre 2025 à 0 h 14 min

    Bravo pour ce que vous faites il est important de parler de ce problème qui a l heure d aujourd’hui prend de l ampleur. Bravo a ces personnes de Vénissieux qui se bougent

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