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Plateforme de transport combiné : la Région et la Métropole mettent la main à la poche

Afin de réduire les nuisances « historiques » liées au trafic des camions aux abords de la plateforme de transport combiné de Vénissieux/Saint-Priest, SNCF Réseau prévoit, à horizon 2023, un important réaménagement du site. La Métropole et la Région ont voté en faveur du financement d’une partie de cette opération.

Afin de réduire les nuisances « historiques » liées au trafic des camions aux abords de la plateforme de transport combiné de Vénissieux/Saint-Priest, SNCF Réseau prévoit, à horizon 2023, un important réaménagement du site. La Métropole et la Région ont voté, fin décembre, en faveur du financement d’une partie de cette opération.

Une activité renforcée, un site plus efficace, mais aussi moins de nuisances. Pour les riverains de la plateforme de transport combiné de Vénissieux/Saint-Priest, la promesse de SNCF Réseau est belle. Au moins aussi belle qu’ils sont exaspérés, depuis des années, face aux camions qui défilent dans le secteur, tous les jours.

Ce réaménagement, dont les travaux devraient s’achever en décembre 2023, a fait l’objet en fin d’année dernière de deux financements distincts. Le premier a été voté par la Région Auvergne-Rhône-Alpes, qui s’est engagée à contribuer à l’opération à hauteur de cinq millions d’euros. Le second a été acté par les élus de la Métropole de Lyon, pour une participation au financement des travaux de deux millions d’euros. Les sept millions d’euros restants pour mener à bien le projet étant, pour leur part, mis sur la table par l’État, unique actionnaire de SNCF Réseau.

Rappelons qu’une phase de concertation s’est déroulée en février et mars dernier. De l’avis de Thomas Allary, directeur territorial pour SNCF Réseau, elle a permis aux élus locaux et aux habitants de « manifester leur soutien au projet ». Celui-ci a également été « plutôt bien accueilli », selon les termes de Thomas Allary, par l’association Halte au bruit et à la vitesse, qui agit depuis plusieurs années pour obtenir une réorganisation des flux de poids lourds aux abords du site.

« Réconcilier les riverains et la logistique »

Concrètement, ce réaménagement doit permettre d’augmenter la capacité du site, avec deux à trois trains supplémentaires par jour (+30% par rapport à la situation actuelle) grâce à l’allongement des voies existantes et la création de nouvelles voies. Il doit aussi centraliser les entrées et les sorties de poids lourds à l’écart des zones résidentielles, en réorganisant les flux de circulation. Enfin, le projet ouvrira cette plateforme à de nouveaux opérateurs, avec une quatrième aire d’émission-réception des marchandises. Trois opérateurs supplémentaires pourraient donc rejoindre Naviland Cargo et Novatrans, les entreprises présentes actuellement sur le site.

« C’est un gros et beau projet, a ainsi assuré, en conseil de la Métropole, Jean-Charles Kohlhaas, vice-président en charge des déplacements et de l’intermodalité. Il va permettre d’agrandir la plateforme intermodale, mais aussi de diminuer fortement les nuisances pour les voisins, qui étaient fortes. »

« La concertation récente (…) a mis l’accent sur deux points qui demanderont notre attention, a déclaré, au conseil de la Métropole, Pierre-Alain Millet, adjoint au maire de Vénissieux en charge du développement durable et conseiller communautaire. Tout d’abord, la nécessité absolue de terminer le boulevard urbain est pour assurer la desserte des zones d’activité et donc de réaliser le pont indispensable au-dessus de la voie ferrée. (…) Ensuite, la nécessité d’assurer la protection phonique des riverains. En effet, si la circulation des poids lourds devrait cesser chemin du Charbonnier, l’activité du site est une activité bruyante et qui se poursuit de nuit. La réduction des nuisances est évidemment essentielle pour aller au bout d’une réconciliation entre l’habitat et l’activité économique. Enfin, il faudra être attentif au parc d’activité au nord de cette plateforme, avec des bâtiments de logistique dont il faudra assurer qu’aucune activité de groupage, ou plus généralement impliquant l’accès de poids lourds, ne se réinstalle. »

Avec ces financements, les travaux devraient être lancés prochainement. Suffiront-ils à apaiser les abords de la plateforme logistique, vers laquelle sont affrétés et réceptionnés, actuellement, 14 trains par jour, soit 400 à 450 conteneurs ? Réponse en fin d’année 2023.

1 Commentaire

  1. enrico rea

    5 janvier 2022 à 7 h 35 min

    Avec la bénédiction des deux Mairie Vénissieux la Métropole et Région Auvergne Rhône Alpes .Bravo a tous Vous avez réussi a bien intégrer et faire grandir un site Seveso en plein centre de Lyon Métropole en mettant les mains dans les poches des contribuables .

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