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Nouvelle école du Centre : appelez-la Flora Tristan

La première pierre du nouveau groupe scolaire du Centre a récemment été posée. Il portera le nom de Flora Tristan, écrivaine et militante féministe du XIXe siècle

Les travaux sont partis et bien partis, en avril dernier. La pose de la première pierre du nouveau groupe scolaire de Vénissieux, le 9 juin, revêtait donc un caractère hautement symbolique. La première étape se faisait sur le site de construction, à l’angle des rues Romain-Rolland et Gaspard-Picard. Michèle Picard, le maire, et les nombreux élus présents accueillaient notamment Emmanuel Capdepont, inspecteur d’académie et directeur académique des services de l’Education nationale adjoint, ainsi que Denis Bruel, secrétaire général adjoint de la préfecture. Alexandra Douspis, architecte, représentait le cabinet maître d’œuvre, Roland Castro.

Pour la seconde étape, c’est au centre associatif Boris-Vian tout proche que se retrouvaient près de 80 personnes au côté des officiels : directeurs d’écoles, inspecteurs de l’Education nationale, délégués départementaux de l’Education nationale, habitants et délégués des conseils de quartier, ainsi que de jeunes élus du conseil municipal d’enfants.

Flora Tristan (1803-1844), écrivaine, féministe

Et depuis ce 9 juin, il n’y a plus de confusion possible entre le groupe scolaire historique du Centre, et la nouvelle construction qu’on appelait jusqu’à présent… nouveau groupe scolaire du Centre ! Le 21e groupe scolaire de Vénissieux va en effet porter le nom de Flora Tristan, annonçait le maire. “Certains ont proposé qu’on lui donne le nom de Guy Fischer. Nous étudions la question au sujet de la nouvelle rue adjacente au groupe scolaire, qui pourrait porter le nom du sénateur. Mais notre volonté était d’attribuer à ce bâtiment le nom d’une femme. Flora Tristan a été une des premières féministes. Mariée très jeune à un homme violent qui la battait et qui lui a tiré dessus, Flora Tristan se battra toute sa vie pour les droits des femmes, dont celui de divorcer.”

La condition féminine et la condition sociale des ouvriers ont été les deux combats de cette ouvrière, militante internationaliste et écrivain aussi, que Michèle Picard qualifiait “d’engagée, imprévisible et passionnée”. “A l’image d’une Louise Michel, ou d’une Lucie Aubrac, Flora Tristan vient s’inscrire dans cette longue lignée, en résonance avec l’esprit résistant et progressiste de Vénissieux”, poursuivait-elle, relevant aussi “la sonorité douce et musicale” de son nom.

Un investissement de 14 millions

La construction de cet établissement représente le plus important chantier du mandat. Son coût est de 14 millions d’euros, dont une subvention de l’Etat d’un peu plus d’1 million, au titre de la dotation de développement urbain.

Quatre cents enfants y seront accueillis à la rentrée 2016. Indispensable, alors que la population augmente fortement dans le secteur, notamment en lien avec la prochaine livraison de l’îlot Romain-Rolland. Le nouvel établissement de 19 classes permettra donc de diminuer les effectifs scolaires du Centre et de Gabriel-Péri, sans entraîner de fermeture de classe ailleurs.
“L’éducation, l’enfance et la jeunesse forment le socle de notre pacte communal, insistait le maire. Cette première pierre marque une nouvelle étape dans le développement du centre ville, l’un des grands enjeux de ces prochaines années. Mais elle ne doit pas faire oublier tout le travail que nous menons au quotidien puisque le poste “enseignement école” représente 21% du budget 2015 de Vénissieux.”

“Parce que nous sommes réunis et engagés pour l’avenir de l’école et celui de nos enfants, la pose d’une première pierre est un acte à la fois symbolique et concret, relevait pour sa part Emmanuel Capdepont. Nous voulons faire de l’école un lieu de vie et de citoyenneté, accessible à tous. Les moyens sont d’ores et déjà programmés par l’Education nationale. L’école du centre va bénéficier, dès la rentrée prochaine, des moyens alloués aux établissements classés en REP +, avec un effort porté sur la scolarisation des enfants de moins de 3 ans et un maître supplémentaire.” Le représentant de l’Education nationale appelait aussi à “l’investissement des parents d’élèves, car l’école ne peut réussir seule.”

“Pour un membre du corps préfectoral, assister à une pose de première pierre n’est pas commun, intervenait à son tour Denis Bruel. On nous appelle souvent pour des dossiers plus difficiles à gérer ! Je sais, Mme le Maire, que vous avez à cœur de mettre des moyens pour les enfants et je vous en félicite”. Avant que tout le monde se retrouve autour du verre de l’amitié, plusieurs jeunes du conseil municipal d’enfants ont lu des textes de Flora Tristan.

1 Commentaire

  1. chevassus mireille

    13 juin 2015 à 7 h 16 min

    bonjour. Et pourquoi pas une Venissiane ? Marguerite Carlet

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