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Classement amiante : peut-être le bout du tunnel pour les “RVI”

Le combat engagé depuis 2001 par les salariés des anciens établissements RVI de Vénissieux et Saint-Priest pour obtenir le classement amiante pourrait bientôt connaître une issue positive.

Le combat engagé depuis 2001 par les salariés des anciens établissements RVI de Vénissieux et Saint-Priest pour obtenir le classement amiante pourrait bientôt connaître une issue positive. Le tribunal administratif examinait ce 14 janvier la requête déposée contre la décision du ministre du Travail, Michel Sapin, de ne pas accorder ce classement. Il rendra son délibéré dans les semaines qui viennent. “Nous avons bon espoir car les conclusions du rapporteur public vont dans notre sens », confiait Me Jean-Louis Macouillard, défenseur des salariés regroupés au sein de l’association APER (Prévenir et Réparer). 
Le classement amiante, pour lequel l’APER se bat sans relâche depuis maintenant treize ans, ouvre droit à une retraite anticipée à partir de 50 ans et à une prise en charge des frais médicaux en cas de maladie. En 2007, le site d’Annonay (devenu Iveco-Irisbus) où étaient montés les bus avait obtenu le classement. Mais pas les établissements Renault Trucks de Vénissieux et de Saint-Priest (fonderie, usine Ponts…), à cause d’un banal vice de forme : les juges avaient en effet estimé que les statuts de l’association APER ne lui permettaient pas de former une action en justice.
L’APER a donc remis le métier sur l’ouvrage, mais cette fois en faisant porter la demande du classement par des salariés à titre individuel. Malgré les preuves accumulées attestant de la présence de l’amiante dans les ateliers des années soixante jusqu’à la fin des années quatre-vingt-dix — on déplore des décès et de nombreux cas de cancers broncho-pulmonaires déclarés, dont un certain nombre reconnus officiellement par la sécurité sociale — le ministre du travail, Michel Sapin, a de nouveau opposé son refus en janvier 2013. Comme l’avaient fait en leur temps ses prédécesseurs Francois Fillon et Jean-Louis Borloo.
Dans ses conclusions, le rapporteur public préconise “l’annulation totale ou partielle” de la décision du ministre. Logiquement, le tribunal administratif devrait suivre ces recommandations. Mais les “RVI” restent prudents. Ils ont déjà connu trop de déconvenues.

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