Après la candidature d’Idir Boumertit, le PCF appelle les Vénissians à « déjouer le piège de la division »
Les communistes vénissians accusent LFI d’utiliser les élections locales dans une stratégie nationale, sans se soucier des risques de bascule à droite.
Des responsables de la section locale du PCF lors d’une conférence de presse pour la paix, en avril 2025.
La guerre des gauches est bel et bien déclarée à Vénissieux. Suite à l’officialisation de la candidature du député insoumis Idir Boumertit aux municipales de mars prochain, les communistes vénissians ont réagi par un communiqué de presse sans détour.
« Idir Boumertit suit la stratégie nationale de LFI qui se présente dans presque toutes les villes de gauche. Ce choix hypothèque l’avenir, dénonce d’emblée Serge Truscello, secrétaire de la section locale du PCF. Il affaiblit le rassemblement des Vénissians quand il faudrait se serrer les coudes. »
À un moment où « le risque d’une victoire du RN en France n’est plus une hypothèse mais un risque sérieux à combattre », les communistes estiment que l’heure est au « rassemblement des forces de gauche et progressistes ». Ils appellent donc les Vénissians à « déjouer le piège de la division« . D’autant que, souligne Serge Truscello, « à Vénissieux comme dans d’autres villes, la France insoumise, partenaire de la majorité, n’a jamais manifesté aucun désaccord pour l’élaboration et la réalisation de nos projets ».
Pour la section locale du PCF, il ne fait pas de doute que « LFI utilise les élections locales comme un temps de campagne pour les prochaines élections nationales, sans se soucier du risque de bascule à droite, notamment à la métropole de Lyon, avec la candidature de Jean-Michel Aulas ».
Les communistes vénissians épinglent le député de la 14e circonscription, à qui ils reprochent d’être « resté silencieux sur un grand nombre de sujets et de crises depuis son élection », et de préférer « batailler dans les villes de gauche que d’aller organiser la résistance à Saint-Priest, ou contribuer à empêcher la victoire de la droite ou de l’extrême droite dans des villes comme Corbas ».
Revenant sur les circonstances de l’annonce de la candidature d’Idir Boumertit, « par un tract sur un marché, sans avoir pris la peine de nous informer », ils dénoncent par ailleurs « un manque total de courage et d’honnêteté politique ».
Les communistes vénissians ne ferment toutefois pas la porte à une réconciliation : « Il est encore temps de laisser de côté les slogans nationaux et de travailler tous ensemble dans le seul intérêt de Vénissieux », conclut le communiqué.
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