Photo Emmanuel FOUDROT
Ce lundi 1er septembre, jour de rentrée scolaire, parents et enfants ont attendu avec impatience de pénétrer dans l’enceinte de l’école Flora-Trista. Pour certains, la rentrée n’est pas facile : les yeux sont encore gonflés de fatigue et la motivation parfois absente. Farès, lui, se réjouit surtout de retrouver ses amis et de jouer au football. Mais pour les cours, le discours change : « Je ne suis pas content d’être de retour à l’école », avoue le jeune garçon qui entre en CE2. Sa maman, Sabrina, est en revanche très satisfaite de cette reprise : « Pour l’instant ça se passe très bien, et ça va nous redonner un rythme à la maison, donc c’est parfait. »
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Du côté des programmes, quelques changements sont à prévoir de la maternelle au primaire. Les cours de français et de mathématiques ont été entièrement revus, avec pour objectif de retravailler les bases telles que la lecture, le calcul ou l’expression orale. Une tentative de réponse aux baisses de niveau de plus en plus préoccupantes chez les élèves.
Des formations à l’intelligence artificielle
Au collège, alors que les classes de 4e et de 3e devaient à leur tour découvrir les « groupes de besoins », déjà instaurés en 6e et 5e l’an dernier mais fortement contestés, le gouvernement a finalement choisi de rétropédaler. L’Éducation nationale a annoncé que cette nouvelle année servirait « d’ajustement » pour les groupes de niveaux en 6e et 5e. Pour les 4e et 3e, une stratégie de « réussite en classe » sera mise en place.
Autre nouveauté : dans tous les collèges, l’interdiction des portables sera renforcée. Les élèves devront désormais laisser smartphones, tablettes et montres connectées dans leurs casiers. Pour le brevet, la part des examens écrits représentera désormais 60 % de la note finale, contre 40 % pour le contrôle continu.
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Cette rentrée marque aussi l’arrivée de l’intelligence artificielle dans les établissements scolaires volontaires, avant une généralisation prévue début 2026. Même si beaucoup d’élèves utilisent déjà ces outils, des modules spécifiques vont être proposés aux collégiens et aux lycéens pour mieux appréhender cette technologie. À terme, ces formations deviendront obligatoires pour les élèves de 4e et de seconde.
2 500 profs manquent à l’appel
Pour les lycéens, une épreuve anticipée de mathématiques a été instaurée pour le baccalauréat général et technologique. Pour l’examen final, le gouvernement a également annoncé que l’ensemble des notes de première et de terminale ne serait plus systématiquement pris en compte dans la note du contrôle continu, et que les élèves ayant obtenu moins de 8 sur 20 ne pourraient plus accéder aux épreuves de rattrapage.
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Dans l’ensemble des établissements scolaires en France, il manquerait près de 2 500 enseignants, d’après Élisabeth Borne, ministre de l’Éducation nationale, ce qui est « moins que l’an dernier », a-t-elle précisé au micro de RTL. Au lycée professionnel Hélène-Boucher, même si quatre enseignants manquent à l’appel, la rentrée s’est plutôt bien déroulée, d’après Pierre Sébert, proviseur. « Je suis très heureux d’être aux commandes de ce navire pour la 4e année, assure-t-il. Nous avons des filières d’exception dont je suis fier. Cette année, nous souhaitons nous concentrer sur la refonte du projet pédagogique de l’établissement. C’est ce qui fait notre culture commune. »
De la maternelle au lycée, un nouvel enseignement va faire son apparition : le programme d’Éducation à la vie affective, relationnelle et à la sexualité (EVARS). Il vise à développer l’empathie, à apprendre le respect et l’égalité, et à prévenir les violences sexistes ou sexuelles ainsi que le harcèlement. Chaque séance sera adaptée à l’âge des enfants.
