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Bosch Vénissieux gagne un sursis de deux ans

La direction de Bosch, qui s’est rendue sur le site le 26 mars, a annoncé que la fabrication actuelle était maintenue jusqu’en décembre 2016. “Toujours ça de pris”, commentent les salariés.

L’histoire du verre à moitié plein. Ou du verre à moitié vide. Alors qu’ils attendaient des réponses concrètes sur le devenir du site Bosch de Vénissieux, où sont fabriqués des éléments de pompes à injection diesel, les salariés du site n’ont obtenu qu’une visibilité jusqu’à fin 2016. La direction, qui s’est rendue entre les boulevards Joliot-Curie et Marcel-Sembat le 26 mars, a en effet annoncé que la fabrication actuelle était maintenue jusqu’en décembre 2016.

“Cette production va continuer jusqu’à la fin de l’année 2016, confirme Kamel Ahamada, délégué syndical CGT de l’usine. La direction nous a indiqué qu’une période supplémentaire de 12 mois était également prévue, pour laisser le temps à l’usine de trouver une nouvelle production si nous devions arrêter les éléments diesel fin 2016. On aurait bien sûr souhaité obtenir plus d’informations — ce que nous avons demandé —, et pouvoir avoir plus confiance en l’avenir. Mais c’est toujours ça de pris, dans le contexte actuel.”

Les salariés ont également demandé la mise en place d’une nouvelle commission de réindustrialisation du site, pour étudier toutes les possibilités qui s’offriraient à Bosch Vénissieux en cas d’arrêt de la production d’éléments diesel. Commission qui, il y a quelques années, avait abouti à l’arrivée de lignes d’assemblage de panneaux photovoltaïques à Vénissieux. Activité depuis cédée pour quelques pièces au groupe normand Sillia Énergie. “Si cette commission doit de nouveau être mise en place, j’espère qu’elle nous apportera une activité plus pérenne que la précédente, précise un salarié de l’usine. Chez ce qui est maintenant Sillia VL, l’activité a bien du mal à reprendre. Ils sont surtout occupés à corriger les malfaçons sur les produits sortis l’an passé. Et les commandes ne se pressent pas vraiment !”

Cette commission de réindustrialisation ne devrait pas être mise en place tout de suite. “D’abord, Bosch veut voir ce qu’ils vont faire de l’usine voisine qui lui appartient également, Rexroth, explique Kamel Ahamada. La direction nous a indiqué vouloir penser le site dans sa globalité, pour le futur. Nous sommes en tout cas prêts à nous investir dans la recherche d’une solution industrielle.” Des solutions, les salariés n’en manquent pas : arrivée d’une production totalement nouvelle, usinage de pièces liées à la fabrication de bougies, production de pompes à injection répondant aux dernières normes…

Actuellement, rappelons qu’un peu plus de 300 personnes travaillent sur le site de Bosch Vénissieux, dont 122 en préretraite et une cinquantaine (seulement !) dans les ateliers diesel. “Bosch il y a quinze ans, c’était 1 000 personnes, rappelle un salarié. Depuis, nous avons traversé de nombreux plans de sauvegarde de l’emploi et de nombreuses restructurations. Sans parler de l’échec que représentent les lignes d’assemblage de panneaux photovoltaïques ! On a la sensation d’être progressivement abandonnés. Espérons que la fin soit malgré tout heureuse !”

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