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Métropole : les élus communistes vénissians ne participeront pas à l’exécutif

Les quatre élus communautaires (désormais métropolitains) communistes de Vénissieux ont informé Gérard Collomb de leur refus d’intégrer l’exécutif de la nouvelle collectivité territoriale. Une position dans le droit fil de ce qu’ils avaient exprimé en avril 2014, au lendemain des municipales.

Michèle Picard, maire de Vénissieux, avait refusé en avril dernier, au lendemain des élections municipales, d’occuper une vice-présidence dans l’exécutif du Grand Lyon. La création de la Métropole de Lyon au 1er janvier, qui s’accompagne de la mise en place d’une commission permanente — un nouvel exécutif composé des 25 vice-présidents du Grand Lyon et de 19 autres élus — allait-elle changer la donne ? Les élus communistes vénissians n’ont pas attendu le premier conseil de la Métropole, prévu ce vendredi 16 janvier, pour dire “non”.

Dans une lettre adressée à Gérard Collomb, datée du 14 janvier, Michèle Picard, Yolande Peytavin, Marie-Christine Burricand et Pierre-Alain Millet réitèrent leur refus au président. “La Métropole telle qu’elle se présente actuellement confirme nos inquiétudes, expliquent-ils. C’est d’ailleurs la première fois qu’une collectivité de plein droit présente un exécutif d’alliance gauche-droite. C’est à notre sens incompatible avec un projet ambitieux, audacieux et résolument à gauche.”

Ils ajoutent que “les questionnements et inquiétudes d’avril dernier sont toujours d’actualité, la situation et les méthodes de travail se sont même dégradées”. Des questionnements qui portent d’abord sur “l’absence de visibilité de la nouvelle Métropole, notamment sur les compétences et les moyens absorbés ou répartis aux communes”, mais aussi sur l’austérité imposée par l’État aux communes, qui devrait se solder par une ponction de 150 à 200 millions d’euros sur le budget de la nouvelle collectivité intercommunale.

Cette cure d’austérité a déjà commencé, observent les conseillers communistes, qui citent la baisse de 15 % de l’enveloppe des travaux de voirie pour Vénissieux en 2015 ; et la suspension du projet de la Préfabrique de l’Opéra de Lyon. Deux décisions prises sans concertation. “Vous comprendrez, dans ces conditions, que nous maintenions notre choix de ne pas participer à l’exécutif”, concluent les élus vénissians.

Les communistes ne seront toutefois pas absents de l’exécutif, puisque Martial Passi, le maire de Givors, déjà vice-président du Grand Lyon, siégera à la commission permanente de la Métropole. Le président du groupe des élus communistes, Bernard Genin, ancien maire de Vaulx-en-Velin, se déclare pour sa part “solidaire” de la décision des élus vénissians.

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