C’est le voyage qui a donné à Philippe Lamy la fibre humanitaire. “Je suis notamment allé à Madagascar et au Guatemala, raconte-t-il, où j’ai réellement pris conscience de ce que signifie le mot pauvreté. » Par l’intermédiaire d’amis, il rencontre les représentants d’une association toulousaine, qui s’active à collecter entre autres des lunettes. Il s’engage à leurs côtés, ainsi que dans l’association du réseau Optic 2000 qui mène un travail similaire.
Depuis, dans ses deux magasins de Bron et de Vénissieux, il a installé des urnes à lunettes. “On les trie, on les remet en état puis on les classe par correction. On part au Sénégal avec 2 000 à 3 000 paires. Nous sommes une équipe de cinq à dix personnes. »
Sur place, l’association a créé une case santé : “On y fait des bilans visuels avec des machines automatiques pour contrôler la vision. Soit le patient a besoin d’une simple correction et on utilise les lunettes apportées, soit on est face à un problème médical et c’est l’ophtalmo qui prend le relais. Nous sommes très attendus par les habitants, certains font plusieurs dizaines de kilomètres pour consulter. Les patients paient les lunettes l’équivalant de 1 euro. Depuis quatre ans, nos équipes forment des gens afin que la case santé puisse fonctionner toute l’année grâce à la présence de deux salariés. L’association a acheté récemment un local qui commence à marcher. Notre but à terme est de rendre indépendants et autonomes les locaux. »
Vous possédez d’anciennes lunettes inutilisées ? N’hésitez pas à les déposer dans les urnes des boutiques Optic 2000 : 4, place Léon-Sublet à Vénissieux ou 1, rue Roger-Salengro à Bron.
