Le groupe Alkor-Venilia, auquel appartient l’usine Veninov, s’est déclaré en situation de cessation de paiement et a été placé en redressement judiciaire par le tribunal de Munich. Un administrateur allemand a été nommé. “Nous sommes dans le flou, assure Stéphane Navarro, délégué syndical CGT. On nous dit que des repreneurs se sont manifestés, que cela ne signifie pas forcement que notre usine va disparaître. Mais il y a de quoi être inquiet…”
Cette mise en cessation de paiement constitue la énième étape d’un feuilleton à rebondissements débuté en décembre dernier. Elle pourrait se solder, comme le pense le directeur de l’usine Philippe Azémard, par une reprise de l’usine. Ou bien par une fermeture définitive, comme le craignent les salariés. “Depuis plus de huit semaines, les salariés sont à la maison et ne viennent que les lundis pour faire un point sur la situation, explique Bernard Dhennin (CFDT). (…) Trois repreneurs seraient intéressés. Ceux-ci risquent de ne reprendre qu’une partie du groupe et de fermer une ou deux usines.”
En attendant la décision finale, un administrateur français a été nommé. Il travaillera en parallèle avec son homologue allemand.
Un rassemblement de solidarité est organisé ce jeudi 7 juillet, à 11 heures, sur le site de l’usine de Vénissieux. Au même moment, à Nanterre, la procédure de redressement judiciaire sera mise en route. L’administrateur disposera alors de trois mois renouvelables pour trouver un repreneur.