Le groupe devant la Maison du peuple (Photo JCL)
Organisé par les Vénissians de l’Espace Pandora, le festival Parole ambulante propose, jusqu’au 14 novembre, plusieurs rendez-vous poétiques dans la métropole. Et, bien sûr, à Vénissieux.
Le premier s’est déroulé le 9 novembre, avec une belle balade poétique dans les rues de la commune, guidée par Benoît Guillemont. L’ancien conseiller de la Drac (Direction régionale des affaires culturelles) commence à bien la connaître, cette ville, lui qui avait déjà accompli la promenade à l’occasion des Journées européennes du patrimoine.
On reconnaît sur l’image les poètes Bruno Geneste, Thierry Renard, Christophe La Posta, Isabelle Moign et Mouloud Akkouche, entourant Benoît Guillemont (Photo JCL)
Cette fois-ci, accompagné par trois poètes (Isabelle Moign, Mouloud Akkouche, qui fut en résidence littéraire dans notre ville, et le Vénissian Christophe La Posta) qui lurent des textes tout au long du chemin, Benoît amena une vingtaine de personnes de la gare de Vénissieux à la cité ouvrière André-Lebon, du quartier des Cigognes au vieux cimetière, de la Maison du peuple à l’ancienne mairie, jusqu’au parc Louis-Dupic.
Cette ville, qu’on connaît tellement qu’on ne la regarde plus en détail, a pris soudain de nouvelles couleurs grâce à cette randonnée éducative au cours de laquelle Benoît évoqua l’histoire des bâtiments, fit ressortir plusieurs personnalités, des rosiéristes enterrés au cimetière à Banette et Planchon, deux héros cheminots victimes de leur devoir. Il évoqua L’Idéal, ce cinéma du boulevard Laurent-Gérin, ouvert en 1924 et fermé en 1979, qui disposait de 850 sièges. Ou encore les bains douches fermés en 1970, l’école du Centre, les bas-reliefs de Bachir Hadji sur le futur bâtiment de la Maison des mémoires, le monument aux morts de Louis Muller, la fontaine La Vénissieuse de Geneviève Böhmer sur la place de la Paix, etc.
Du côté de la poésie, Isabelle Moign partagea ses souvenirs d’enfance et la beauté de sa Bretagne natale, Mouloud Akkouche mêla toujours l’humour aux mots justes et Christophe La Posta offrit des textes forts, parfois politiques, où la colère et le spleen faisaient bon ménage.
Christophe La Posta devant les bas-reliefs de Bachir Hadji (Photo JCL)
Après des soirées au théâtre des Marronniers (10 novembre), à la Ferme du Vinatier (12 novembre) et au théâtre Sous-le-Caillou (13 novembre), le festival Parole ambulante fera une dernière étape à la médiathèque Lucie-Aubrac de Vénissieux le 14 novembre à partir de 18 heures, sur le thème : Pourquoi des poètes en temps de détresse ? L’occasion pour l’Espace Pandora de célébrer ses quarante années d’existence et les trente ans de Parole ambulante, en compagnie de Bruno Doucey, Samantha Barendson, Alain Fisette, Dimitri Porcu, Thierry Renard, Christophe La Posta, et Morgane Attento.
Mouloud Akkouche devant la médiathèque Lucie-Aubrac (Photo JCL)
