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Municipales annulées : le monde associatif “n’avait pas besoin de ça”

Avec l’annulation des élections municipales, le tissu local associatif n’a que très peu de visibilité financière devant lui. Trois mois tout au plus, en puisant dans les fonds de roulement. Une réunion de crise avait lieu mardi à la Maison des associations.

Ceux qui ont pu venir sont là : la compagnie Traction Avant, l’association de cultures urbaines “Bizarre !”, l’OMS. Les centres sociaux et la Mission locale pour l’emploi des jeunes n’ont pu dépêcher un responsable mais font savoir qu’ils sont inquiets et s’associent à la démarche. Ce mardi 3 février au soir, dans la Maison des associations, Corine Romeu, la directrice du CABV, a pris l’initiative d’une réunion “afin de chercher des solutions exceptionnelles à une situation exceptionnelle”.

Avec l’annulation des élections municipales, le tissu local associatif n’a que très peu de visibilité financière devant lui. Trois mois tout au plus, en puisant dans les fonds de roulement. Les responsables autour de la table sont unanimes : “Au-delà ce sera très compliqué”. Pas seulement parce que le conseil municipal du 2 février — lors duquel devaient être votées les subventions — n’a pu se tenir. L’annulation des élections bloque aussi les aides versées par l’État dans le cadre de la politique de la Ville, faute d’élus pour siéger dans les comités de pilotage.

“Les deux conjugués, je me demande comment on va faire, s’inquiète Marc Bernard, directeur de la Compagnie Traction Avant. On pourra verser les salaires des deux permanents pendant un trimestre mais on ne pourra certainement pas payer les intermittents qui interviennent sur nos actions.” Francis Rambeau, de l’Office municipal du sport, pense avoir “quatre mois d’avance pour les salaires”, mais redoute les conséquences pour les clubs. Michel Jacques, directeur de “Bizarre” dresse le même constat : “C’est jouable pour assurer quelque temps le fonctionnement administratif, mais il est clair que les actions vont en pâtir.”

“Tout ça parce que deux hurluberlus ont triché, gronde Lucio Campanile, le président du CABV. Sur le plan social, l’année est foutue, le temps ne se rattrapera pas. Cela nous casse les bras. Ce n’est pas juste pour un territoire qui n’avait pas besoin de ça.” Et d’ajouter : “À l’heure où Manuel Valls parle d’apartheid, cette annulation creuse le fossé avec la population du Plateau.”

Pour faire face, les associations ont décidé d’adresser des courriers à leurs banques (pour demander des facilités de paiement) et à l’Urssaf (pour obtenir un versement décalé des charges). L’État, la Métropole, la Région… et la future équipe municipale seront également sollicités pour être plus réactifs au moment de débloquer les subventions.

1 Commentaire

  1. mireille chevassus

    8 février 2015 à 7 h 02 min

    bonjour.Le conseil municipal a été annulé par Mme Picard le 2 février 2015 . Le budget aurait pu être voté ,la décision du conseil d’état a été connu le 4. La décision hâtive montre nous montre “immaturité” de l’équipe municipale du moment. cordialement.

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