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Conseil municipal : les investissements portés à près de 30 millions d’euros en 2026

Lundi, le conseil municipal était invité à dessiner le budget de la ville pour 2026. Il a aussi permis d’évoquer l’avenir du groupe scolaire Charles-Perrault et la situation de Vénissieux en matière de développement durable.

La construction du nouveau centre aquatique Auguste-Delaune sera le principal investissement en 2026

Fin 2024, les villes devaient construire leurs budgets 2025 dans un contexte politique national dégradé et sans loi de finances. Un exercice compliqué… auquel les municipalités sont de nouveau confrontées cette année. Vénissieux s’y est livré le 8 décembre, lors du traditionnel débat d’orientation budgétaire.

Alors, que retenir du futur budget 2026, qui sera soumis au vote des élus en février prochain ? Tout d’abord, plusieurs confirmations : les taux de fiscalité communaux n’augmenteront pas l’année prochaine — c’est le cas depuis 2016 —, pas plus que les tarifs concernant le plus grand nombre d’usagers des services municipaux, et l’enveloppe totale dédiée au fonctionnement des associations sera maintenue à hauteur de 4,9 millions d’euros. « La Ville poursuivra sa mission d’amortisseur social des Vénissians », promettait ainsi Véronique Callut, adjointe au maire en charge des finances.

Et Vénissieux maintiendra son niveau d’investissements : après 29,2 millions d’euros en 2025, la municipalité prévoit des crédits de paiement de 29,8 millions d’euros l’année prochaine. Lesquels seront consacrés à plusieurs projets d’envergure, à commencer par la construction du nouveau centre aquatique Auguste-Delaune (7 millions d’euros en 2026). Mais aussi, les premiers travaux de construction de la Maison des mémoires, le passage à 100% de LED pour l’éclairage public, la création de nouveaux espaces de fraîcheur…

L’opposition critique le niveau des dépenses de personnel

« Dans les villes populaires, les crises ne se succèdent pas, elles s’agrègent, commentait le maire, Michèle Picard. Tout se complique, l’alimentation, le prix des énergies, le  logement et la santé notamment, d’où la mise en place d’une aide aux soins plafonnée à 300 euros par ménage au CCAS depuis 2021 ou encore le  lancement récent de la mutuelle municipale. Cette urgence sociale ne doit pas obérer non plus notre capacité d’investissement : l’objectif de réalisation d’une programmation pluriannuelle des investissements de 120 millions d’euros sur ce mandat a été tenu. Toutes les crises de ces dernières années ont montré le rôle capital que jouent les communes et les services publics de proximité. Ils sont en première ligne pour garantir la justice sociale et la solidarité nationale. »

Dans l’opposition, une nouvelle fois clairsemée – seuls Maurice Iacovella, Aurélien Arnould, Cyril Santander, Lionel Pillet et Marie-Danielle Bruyère (groupe « Unis pour Vénissieux »), ainsi que Fatima Loucif Hamidouche (« Union des Vénissians Indépendants ») étaient présents –, ce débat d’orientation budgétaire a, sans surprise, soulevé des commentaires différents. « Les dépenses augmenteraient plus que les recettes en 2026, pointait ainsi Maurice Iacovella. Les charges de personnel représenteront la plus grande part de cette augmentation, soit près de 3 millions d’euros. Avec près de 1 700 agents (équivalent temps plein) permanents et vacataires, le montant des dépenses avoisinerait 79 millions d’euros, soit près de 70% des dépenses, une tendance haussière qui devrait se prolonger sur les prochaines années. Pour mémoire, dans les villes de même strate, les dépenses de personnel ne dépassent pas 60% ! »

Un budget annexe pour le cinéma

Notons, enfin, que ce débat d’orientation budgétaire a également concerné les budgets dédiés à la restauration scolaire et sociale, et au cinéma municipal. Le premier devrait atteindre 4,06 millions d’euros, pour un coût alimentaire par repas de 2,32 euros — à comparer à 2,26 euros en 2025 —, sans augmentation des tarifs pour les usagers. Quant au second, il s’affichera à 770 000 euros. Avec une nouveauté en 2026 : ses opérations ne seront plus retracées dans le budget principal de la Ville, mais au sein d’un budget annexe. Une évolution qui permet à la municipalité de se mettre en conformité avec une recommandation de la Chambre régionale des comptes, formulée en janvier 2023.


Groupe scolaire Charles-Perrault : l’avant-projet définitif validé

La reconstruction du groupe scolaire Charles-Perrault, actée en avril 2024 et prévue dans la mise en œuvre du Nouveau programme de renouvellement urbain (NPNRU) Minguettes-Clochettes, est désormais sur les rails. Le conseil municipal a en effet validé le 8 décembre l’avant-projet définitif, pour un coût total de 20 millions d’euros.

Cette opération, menée par l’architecte Atelier Didier Dalmas, comprend la démolition des bâtiments du groupe scolaire existant (maternelle, élémentaire et restaurant), puis la reconstruction, sur la même parcelle, d’un bâtiment sur deux niveaux. Celui-ci accueillera l’ensemble des enfants, de la maternelle à l’élémentaire, et comprendra aussi un restaurant scolaire. Sans oublier l’aménagement des cours de récréation et des espaces extérieurs.

« La reconstruction du groupe scolaire sur la parcelle existante nécessite sa relocalisation provisoire pendant la durée des travaux, précise Aurélien Scandolara, adjoint au maire en charge du patrimoine. La direction du patrimoine réalisera un groupe scolaire provisoire en constructions modulaires sur la parcelle adjacente, l’actuel terrain de sport. »

Côté planning, la démolition du groupe scolaire actuel devrait s’étendre de juillet à septembre 2026 — après réalisation, bien sûr, des locaux provisoires. La phase de construction suivra alors, et devrait se terminer en août 2028. Le « nouveau Charles-Perrault » serait alors prêt pour accueillir ses premiers élèves à la rentrée suivante.


Développement durable : un bon bilan mais des progrès restent à faire

Le Code général des collectivités territoriales impose aux municipalités de plus de 50 000 habitants de présenter, avant le débat d’orientation budgétaire, un rapport sur la situation en matière de développement durable. Dont acte : un point d’étape sur la trajectoire à horizon 2030 de Vénissieux a été discuté par les élus le 8 décembre.

Qu’en retenir ? Tout d’abord, que les émissions de gaz à effet de serre globales du territoire s’affichent en recul de 6,41% par rapport à 2021 (un résultat en phase avec les objectifs du plan Vénissieux 2030), avec une baisse de -30% par rapport à 2010 pour le patrimoine et les services de la Ville (pour un objectif de -50%).

De même, la part des énergies renouvelables dans la production d’énergie du réseau de chaleur urbain s’affiche à 50,56% ; d’ici 2035, elle devra atteindre 80%. S’agissant du seul patrimoine de la Ville, les besoins en chaleur et en froid sont assurés à plus de 43% par les énergies renouvelables ; l’objectif de 38% a donc été atteint.

Engagements atteints, également, pour la part — 100% — des marchés de fournitures de denrées alimentaires incluant un critère sur le bien-être animal, et la part des achats de produits bio dans les menus de la restauration collective qui s’élève à 33%.

Du côté des déplacements urbains, il manque encore près de 14 kilomètres de pistes cyclables à Vénissieux pour atteindre l’objectif de 60 km fixé pour 2030. « Et ce, même avec l’apport des Voies Lyonnaises, qui sécurisent grandement les trajets à vélo », notait Pierre-Alain Millet, adjoint au maire en charge du développement durable. De même, 9,5% des rues se trouvent en « voirie apaisée » — un aménagement urbain conçu pour réduire la vitesse, limiter les nuisances et améliorer la cohabitation entre tous les usagers (piétons, cyclistes, transports en commun, automobilistes). La Ville vise 15% à horizon 2030.

Enfin, notons qu’en 2024, en moyenne, chaque habitant de Vénissieux a produit 262,89 kg de déchets ménagers et 26,49 kg de déchets recyclables. « Ces chiffres sont en légère baisse par rapport aux deux années précédentes, précisait Pierre-Alain Millet. Ils nous ramènent à une réalité : dans les quartiers populaires, il n’est pas facile de faire progresser le tri par les habitants. C’est un véritable défi à relever. »


Au fil du conseil

Un vœu pour la défense des communes et des services publics

Le conseil municipal a adopté un vœu « pour la défense des communes et des services publics face à la fuite en avant de l’État dans l’économie de guerre ». Présenté par la majorité, le texte demande notamment l’arrêt immédiat des prélèvements sur les budgets des collectivités, une refonte de la fiscalité locale « pour plus de justice sociale », la création d’un fonds d’urgence pour les services publics, et le « refus de toute instrumentalisation des maires et des collectivités pour des logiques de guerre ». Le groupe « Unis pour Vénissieux » s’est abstenu.

Rénovation de la salle Érik-Satie

Fermée depuis janvier 2025 en raison d’une infiltration dans des combles ayant dégradé la charpente, la salle de spectacle Erik-Satie devrait pouvoir rouvrir ses portes en septembre 2026. Le conseil municipal a en effet validé les noms des entreprises qui interviendront sur le chantier, lequel débutera en janvier. Coût prévisionnel de l’opération : 1,433 million d’euros.

Adhésion au Réseau français des fablabs

Vénissieux va adhérer au Réseau français des fablabs (RFFLabs), quelques mois après l’ouverture du fablab de l’équipement polyvalent Annie-Steiner. Une démarche qui permettra au tiers-lieu de fabrication vénissian de « gagner en visibilité, de bénéficier de l’expertise des autres membres quant aux bonnes pratiques, aux nouveaux équipements, aux logiciels libres et innovants ».

Les anciens bureaux d’Expressions vont pouvoir être démolis

La fin d’une tâche dans le centre de Vénissieux ? Le conseil municipal a validé l’acquisition par la Ville de la parcelle située au 15 de la place Léon-Sublet auprès de Lyon Métropole Habitat, pour un montant de 38 563,20 euros. Déjà propriétaire du local attenant au 1, rue Gambetta (les anciens bureaux du journal Expressions), la commune va donc pouvoir démolir les bâtiments faisant l’angle entre la place Léon-Sublet et la rue Gambetta, lesquels ont fait l’objet, en 2018, d’arrêtés de péril. Une opération immobilière, comprenant des logements et un local commercial, y est prévue. Elle ne sera cependant pas lancée immédiatement : dans l’attente d’une conjoncture économique plus favorable, le terrain pourra être enherbé et clôturé.

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