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Immobilier : à Vénissieux, les maisons ont la cote

Le marché des maisons anciennes s’est emballé ces derniers temps. En 2022, la valeur des pavillons avec jardin atteint des niveaux jamais observés. Selon les professionnels du secteur, la courbe des prix devrait atteindre un plateau.

Depuis trois ans, à Vénissieux, le prix des maisons anciennes augmente de façon spectaculaire.

« C’est une maison construite en 2007. Surface habitable : 94 m². Jardin : 300 m². Elle est partie pour 420 000 euros. Le compromis est signé en avril. » Le bien dont il est question est situé à Vénissieux, quartier Joliot-Curie, en bordure du 8e arrondissement de Lyon. Le montant de la transaction n’étonne pas Gaël Roméas. Cet agent immobilier du réseau Idimmo est un habitué du secteur. Il est aux premières loges pour constater que la flambée des prix n’a pas épargné Vénissieux.

Depuis 2019, le marché des maisons vénissianes a pris une certaine ampleur. En un an, selon les derniers chiffres de la Chambre des Notaires du Rhône, les prix médians ont grimpé de 18,10 % dans l’ancien. En trois ans, l’envolée est spectaculaire : + 43,20 %, soit une progression de 101 500 euros par bien. Quant aux données du site officiel des prix de l’immobilier des notaires, elles indiquent un prix médian de 3 090 euros le m² pour l’année 2021 (80 ventes).

Le quartier du Cluzel, entre le centre-ville et le plateau des Minguettes, fait partie des zones attractives.

Les prix hauts tutoient la barre des 3 500 euros dans l’ensemble de la ville, et jusqu’à 3 840 euros dans la zone résidentielle du Charréard, qui affiche un prix médian à 351 000 euros. Le ticket d’entrée est également élevé près de la gare de Vénissieux, mais aussi à Parilly et au Moulin-à-Vent, proximité avec Lyon oblige.

Le « plafond de verre » s’élève à 500 000 euros

« 400 000 euros pour une maison à Vénissieux, c’était le plafond de verre, observe Sofiane Brahmi, directeur de l’agence Nestenn. Aujourd’hui, c’est plutôt 500 000. On ne trouve rien en dessous de 300 000 euros, même pour une maison mitoyenne sur le plateau des Minguettes. Au Charréard, à Gabriel-Péri ou dans le secteur du Cluzel, le panier moyen se situe autour de 350 000 euros. Les maisons vendues 400 000 euros en 2022 valaient 300 000 euros cinq ans auparavant. » Certains pavillons dépassent ce seuil. Fin 2021, une maison de six pièces de plain-pied a été vendue 568 000 euros.

Selon les professionnels du secteur, les prix vénissians restent tout de même attractifs en comparaison à ceux pratiqués alentour, comme Saint-Priest, Bron, ou les quartiers lyonnais de Montchat, Etats-Unis ou Bachut. Ainsi, la troisième ville la plus peuplée de la Métropole (67 285 habitants) est devenue un marché de report qui s’est vite resserré.

« En 2021, les maisons commercialisées par l’agence se vendaient en 22 jours, en moyenne, analyse Sofiane Brahmi. La marge de négociation était faible, avec un écart de prix de seulement 0,7 %. »

« Avec le Covid, on était dans une bulle »

Comme dans toutes les périphéries urbaines, le phénomène s’est accentué en 2020 avec la crise Covid. Après le premier confinement, la demande pour des biens avec extérieur a grimpé en flèche. Vénissieux, comme les autres communes de la première couronne, ont été ciblées par les acquéreurs. Dans le lot, les professionnels de l’immobilier ont relevé une immense majorité d’anciens propriétaires d’appartements et très peu de primo-accédants.

« Beaucoup de ‘chiens fous’ étaient de sortie pour avoir du vert à tout prix, se souvient Gaël Roméas. Certains propriétaires se sont dit qu’ils avaient de l’or dans les mains. Il y a eu des erreurs de faites. Ça a faussé le marché. Cette année, on commence à sentir un freinage. Une petite stabilité s’installe. Mais avec les beaux jours, ça pourrait redémarrer. »

Son confrère de Nestenn abonde dans le même sens : « On était dans une bulle. Ça s’est un peu emballé. La faiblesse des taux d’intérêt a également joué. Mais ça va stagner. Les taux remontent pour contrer l’inflation. »

Un autre facteur est à prendre en compte : l’attractivité du marché a été renforcée par le développement des infrastructures publiques. En particulier les transports en commun. Depuis novembre 2019, le tram T6 contourne le territoire communal par le nord, côté Moulin-à-Vent et Joliot-Curie. En 2026, la nouvelle ligne T10 reliera la Gare de Vénissieux à Gerland (Lyon 7e).

« Le tramway doit jouer, estime Gaël Roméas. Grâce à de bonnes infrastructures, des logements neufs se créent, la mixité sociale s’installe et la valeur des biens progresse. »

« Ailleurs, les prix sont inabordables »

Yolande Peytavin, première adjointe chargée du développement de la ville.

« La grosse demande pour les maisons peut s’expliquer par l’effet Covid. Les gens se sont dirigés vers des maisons avec jardin. Avec cette pression, les prix ont évolué. Ce sont les lois du marché. Si les gens viennent s’installer, c’est qu’ils y voient des avantages. Il y a le métro, le tram et une grande proximité avec les équipements publics. On est proche des grands axes, ce qui est pratique pour sortir. Si on investit à Vénissieux, c’est qu’on a l’intention d’y rester. Financièrement, la ville reste, entre guillemets, accessible. Ailleurs, c’est inabordable. Ici, dans certains quartiers, les prix restent raisonnables. C’est plus cher à Parilly, Moulin-à-Vent, vers la route de Corbas et au Charréard, quartier où il y a eu un gros renouvellement. »

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