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Résidence artistique de Mathilde Caylou : verres libres

En résidence artistique au centre Madeleine-Lambert, la plasticienne Mathilde Caylou s’est installée à Vénissieux jusqu’à fin février.

En résidence artistique au centre Madeleine-Lambert, la plasticienne Mathilde Caylou s’est installée à Vénissieux jusqu’à fin février.

Tous les ans, le centre d’art Madeleine-Lambert et la Ville accueillent en résidence un artiste. Cette année, il s’agit de Mathilde Caylou, diplômée de la HEAR (Haute école des arts du Rhin) de Strasbourg, où elle a obtenu son DNSEP (diplôme national supérieur d’expression plastique) Art option objet-verre en 2010 avec les félicitations du jury.

“J’ai vu l’appel d’offres, explique-t-elle, j’ai constitué un dossier et je me suis présentée devant un jury. J’avoue que ma première motivation était la proximité d’un atelier de souffleur de verre, l’un des meilleurs en France. J’habite à la campagne en Alsace et obtenir une résidence en milieu urbain était une occasion de se poser de nouvelles questions, de connaître un nouveau lieu de vie.”

Après un moment de réflexion, elle ajoute : “Ici, c’est hyper urbain !  Je ne pensais d’ailleurs pas que Vénissieux était une commune si grande. On passe d’une zone commerciale à une zone industrielle, puis à une zone pavillonnaire, aux grandes barres et aux champs. Peu de villes montrent autant de diversité.”

Mathilde a découvert le travail du verre à l’école. “Depuis, je n’ai pas arrêté, il est devenu mon médium comme la peinture l’est pour un peintre. Le verre est une matière assez compliquée à avoir en main, cela nécessite un certain temps. Je suis aussi salariée dans une verrerie la moitié de l’année. Je suis souffleuse dans cette entreprise. Le verre est devenu pour moi une pratique quasi quotidienne.”

Le soufflage du verre exige des ustensiles particuliers, tel un four à fusion. “Dans mon atelier, reprend Mathilde, j’utilise d’autres techniques.” Ainsi, dans la pièce qui lui sert d’atelier dans son logement vénissian, Mathilde Caylou montre un petit chalumeau avec lequel elle façonne en délicates fleurs des tubes de verre.

Aborder la ville par les plantes

La nature et les éléments sont pour elle un terrain d’investigation. Elle vit dans une ferme et en est toujours très proche. Et aime questionner le rapport de la nature à l’humain. “Le verre lui-même provient de la silice, donc du sol, et convoque l’eau, le fer… Il y a une poétique dans tout cela. Quant au rapport à l’humain, le monde est la prolongation de notre corps et nous lui donnons la forme qu’il a.”

L’artiste a axé sa résidence sur les plantes. “C’est par elles que je voudrais aborder la ville. J’ai pas mal marché dans Vénissieux, j’ai rencontré le personnel des espaces verts, vu les serres municipales. Ensuite, en me rendant au jardin de l’Envol et en dessinant, j’ai pu discuter avec beaucoup de personnes qui y travaillaient et m’ont accueillie gentiment. J’ai aussi contacté Graine de bio-divers-cité, qui propose des balades dans la ville et commente les plantes dites “indésirables”. Au cours d’ateliers pour enfants, je vais leur faire fabriquer des sucettes en verre, avec des formes de feuilles et de fleurs. Le sucre et le verre se ressemblent.”

Venue dans un premier temps à Vénissieux deux semaines en septembre-octobre, Mathilde s’y est à présent installée jusqu’à la fin février. A la mi-mai, elle exposera son travail au centre d’art Madeleine-Lambert.

“Quand on est en résidence dans un autre lieu que celui où on vit, on est seul. On a donc plus de temps pour réfléchir. Il convient alors de se mettre en état créatif. L’inspiration n’existe pas, c’est du travail. Lequel commence par des recherches et des balades pour découvrir ce nouvel environnement.”

En passant du temps aux archives municipales, elle est remontée assez loin dans le passé vénissian. Elle s’est aussi beaucoup intéressée à la naissance du quartier des Minguettes. “Tout cela, remarque-t-elle, nourrit le travail artistique.”

Bien évidemment, la plus grande difficulté rencontrée par la plasticienne est liée à la pandémie, avec des rendez-vous annulés, des gens absents, des classes fermées. Son prochain rendez-vous, un atelier dans une école des Minguettes, est fixé au 9 février.

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