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Renault Trucks : l’accord de rupture conventionnelle collective adopté

Grâce aux signatures de la CFE-CGC et de la CFDT, Renault Trucks a obtenu la validation d’un accord portant sur 290 départs volontaires, qui s’inscrivent dans un cadre plus vaste de 485 suppressions d’emplois.

Grâce aux signatures de la CFE-CGC et de la CFDT, Renault Trucks a obtenu la validation d’un accord portant sur 290 départs volontaires, qui s’inscrivent dans un cadre plus vaste de 485 suppressions d’emplois.

Mobilisation syndicale chez Renault-Trucks en avril 2014 contre un précédent plan de suppression d’emplois. Photo archives – Raphaël Bert – Expressions

La CGT, FO et Sud ont refusé de signer. Mais la CFE-CGC et la CFDT l’ont fait. Ces deux syndicats représentant plus de 50 % des délégués du personnel, l’accord de rupture conventionnelle collective proposé par Renault Trucks a été validé le 11 décembre. Il porte sur 290 postes à Lyon (Vénissieux/Saint-Priest) et Bourg-en-Bresse, essentiellement chez les techniciens, agents de maîtrise et cadres.

En juin 2020, à la sortie du premier confinement, le constructeur de véhicules industriels, filiale de Volvo, avait annoncé son intention de supprimer 463 postes pour faire face “à un ralentissement durable de la demande”. Finalement, la jauge a été portée à 485. Le chiffre de 290 résulte du décompte de 32 départs et de 163 transferts en interne.

La direction avait d’emblée assuré que cette nouvelle réduction des effectifs, après deux plans de départs volontaires en 2014 et 2015, n’entraînerait pas de licenciements secs. Elle y est de fait parvenue avec cet accord massif de rupture conventionnelle, qui stipule par ailleurs qu’il n’y aura “aucun licenciement économique contraint jusqu’au 30 juin 2022”.

Sans la CGT, FO et Sud

Ces arguments n’ont en rien entamé l’opposition de la CGT, de FO et de Sud, qui estiment en substance que Renault Trucks utilise la situation créée par l’épidémie de Covid-19 pour mettre en place un plan de réduction des coûts bien antérieur à la crise sanitaire, uniquement destiné à satisfaire les actionnaires. Ces trois syndicats dénoncent également l’affaiblissement des études et recherches, la perte des savoirs faire, la suppression de centaines de postes parmi les consultants externes, et n’oublient pas de rappeler que les résultats du groupe Volvo, contrairement aux prédictions de la direction, restent largement positifs en 2020 et ne sauraient justifier de nouvelles pertes d’emplois. Sans oublier le fait que la filiale de Volvo a bénéficié, entre 2012 et 2018, de 90 millions d’euros d’argent public au titre du crédit impôt recherche (CIR) et du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE).

“Pragmatisme”

Du côté des syndicats signataires, le “pragmatisme” est mis en avant pour justifier la validation de l’accord. “Il n’y aura que des départs volontaires”, souligne la CFE-CGC, tout en précisant néanmoins que “la signature n’entraîne ni acceptation ni approbation du projet de réorganisation et de suppressions de postes”. Une position contradictoire ? “Pas du tout, objecte Éric Freyburger, délégué national confédéral de l’organisation de cadres. Ce que nous approuvons, ce sont uniquement les mesures d’accompagnement. Si nous n’avions pas signé, au final on aurait eu un Plan de sauvegarde de l’emploi (PSE). Nos détracteurs soulignent qu’un PSE ne peut se faire sans justification économique. C’est vrai, mais la direction en aurait de toute façon trouver une.”

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