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Mortiers, pétards : le maire demande l’interdiction de la vente en ligne

Un arrêté municipal interdit la vente et l’utilisation de “mortiers” et de pétards à Vénissieux, mais n’importe qui peut acheter ces engins bruyants et dangereux sur Internet, sans contrôle. Le maire de Vénissieux demande donc au gouvernement de durcir la législation sur la vente en ligne.

Photo © Markus Marcinek Pixabay

Un arrêté municipal interdit la vente et l’utilisation de “mortiers” et de pétards à Vénissieux, mais n’importe qui peut acheter ces engins bruyants et dangereux sur Internet, quasiment sans contrôle. Le maire de Vénissieux demande donc au gouvernement de durcir la législation sur la vente en ligne.

“Depuis plusieurs semaines, comme dans de nombreuses grandes villes en France, des bruits de mortiers, pétards et autres artifices sont régulièrement entendus par les Vénissians et perturbent leur qualité de vie et parfois même leur santé. C’est le principe même de la tranquillité publique qui est remis en cause”.

C’est par ce constat que Michèle Picard, maire (PCF) de Vénissieux, ouvre le courrier qu’elle a adressé au premier ministre Édouard Philippe, le 1er juillet. La lettre a été rendue publique ce jeudi 2 juillet.

“Au regard du danger, des accidents et des potentielles atteintes graves aux personnes (notamment les forces de sécurité) qui peuvent résulter de l’utilisation inconsidérée des mortiers ou de certains artifices de divertissement, particulièrement sur la voie publique et dans les lieux de rassemblement, je prends pendant la période estivale un arrêté pour interdire la vente et l’utilisation de tels artifices sur le territoire de la Ville de Vénissieux. C’est ce que j’ai fait le 19 juin dernier”, rappelle le maire.

En France, la vente des pétards de catégorie F1, F2, F3 est interdite aux personnes de moins de 18 ans. La première catégorie (F1) est même interdite aux de moins de 12 ans, et la catégorie F4 est réservée aux personnes qui ont des connaissances particulières en matière de pyrotechnie. Pourtant, ces produits sont accessibles en quelques clics sur les sites marchands, y compris les fameux mortiers. Ces fusées sur socle sont sensées être posées sur le sol et tournées vers le ciel. Mais elles sont parfois utilisées autrement, le socle appuyé sur le torse, par exemple, et tirées à l’horizontale. Le syndicat de la pyrotechnie de spectacle et de divertissement décrit la dangerosité des mortiers d’artifice : “ils projettent des éléments à très haute température qui peuvent blesser ou brûler. Sans parler du choc si une personne est atteinte directement par le projectile qui peut atteindre une vitesse de 80 à 100 km/h et avoir une portée de 150 mètres”.

La maladresse ou l’imbécilité de ceux qui manipulent ces engins envoient des centaines de personnes à l’hôpital chaque année. Brûlures, doigts arrachés, perte de la vue, surdité, amputations… les conséquences peuvent être gravissimes. “Il s’agit la plupart du temps de gamins de 15 ans qui ont acheté ça sur internet ou auprès de revendeurs dans leurs cités. Et ça leur explose dans les mains avant de gâcher leur vie”, raconte le chirurgien d’un hôpital alsacien. Se procurer ces engins est aussi facile que faire ses courses en ligne. Ainsi, sur le plus célèbre des moteurs de recherche, le premier résultat avec les mots clés “mortiers d’artifice” est un site où la promotion du mois est un mortier avec six munitions de catégorie F3, d’une portée de 45 m, vendu moins de 40 euros. Pour se le procurer, il suffit de payer par carte bancaire et d’envoyer par mail une “copie de la pièce d’identité de la personne à qui l’on doit livrer la commande”. Une traçabilité bien faible…

Constatant la facilité d’accès à ces pièces pyrotechniques dangereuses, le maire de Vénissieux demande au premier ministre “d’interdire la vente de ces articles aux personnes qui n’ont aucune compétence professionnelle (ni certificat de qualification, ni agrément préfectoral) dans le domaine de la pyrotechnie”. Satisfaire à cette demande nécessitera de changer la réglementation. En attendant, la loi prévoit déjà que les dégradations ou accidents provoqués par un mauvais usage de pétards et feux d’artifices sont passibles de 10 ans de prison et 150.000 euros d’amende. Avis aux apprentis artificiers et à leurs parents.

1 Commentaire

1 Commentaire

  1. Habitante

    3 juillet 2020 à 5 h 37 min

    Ces tires de mortiers pourrissent la vie des habitants, ils sont parfois tirés sur les fenêtres des habitations, ils serait nécessaire de verbaliser les inconscients qui les utilisent jour et nuit.

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