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Moustique tigre, le retour du casse-pieds

Dans le genre tigre volant, on préférait Pappy Boyington plutôt que cette irritante et envahissante bestiole. Déjà actif dans le Rhône, pourquoi prolifère-t-il et comment tenter de s’en prémunir ?

© Vigilance-Moustiques

Chaque année le site Vigilance-Moustiques.com actualise sa carte de la présence du moustique tigre en France. Sans surprise, le Rhône en fait toujours partie. Pourquoi prolifère-t-il ? Comment s’en prémunir ?

Comme le disait élégamment un précédent président de la République dans l’une de ses démonstrations de fatalisme corrézien, “les emmerdes, c’est comme les cons, ça vole toujours en escadrille”. La preuve, alors qu’on avait déjà assez à faire avec un virus, voilà que la plus irritante des bestioles est de retour. On a beau s’y attendre, ça gratte d’avance, et dans le genre tigre volant on préférait Pappy Boyington plutôt qu’un moustique.

Selon le site Vigilance-Moustiques, qui publie chaque année une carte actualisée de la présence de l’insecte à partir de données officielles, plus de la moitié de la France métropolitaine est désormais placée en vigilance rouge au moustique tigre. Soit les départements où le moustique est déjà “implanté et actif”. Dont le Rhône, hélas.

Hiver doux + pluie + chaleur : le combo du piqueur

Trois facteurs déterminent la quantité de moustiques, rappelle Vigilance-Moustiques :
– Un hiver doux, ce qui permet aux œufs pondus avant l’hiver de survivre jusqu’au printemps et pouvoir ainsi reprendre leur cycle d’évolution après les premières pluies et les premières chaleurs.
– Des pluies abondantes qui génèrent suffisamment d’eaux stagnantes pour que les œufs pondus puissent y vivre leur processus complet d’évolution jusqu’au stade de moustique adulte en passant par celui de larve.
– Une fois ces pluies tombées, il faut en moyenne 10 jours de chaleur suffisante (23°C le jour et 15°C la nuit) pour permettre aux œufs de moustiques de devenir larves puis moustiques adultes. Si les températures sont supérieures, le cycle se raccourcit. Si elles sont inférieures, le cycle s’allonge. Il faut une baisse franche et brutale des températures pour qu’il s’interrompre complètement.

Un citadin qui s’incruste

Le moustique tigre se reproduit facilement et vite. Certains moustiques apprécient les grands espaces comme les bords de lacs ou les bras morts de grands fleuves mais le moustique tigre se plaît essentiellement en milieu urbain et préfère déposer ses œufs dans des gîtes larvaires plus petits : un trou d’arbre, une soucoupe de pot de fleur, un pneu… “Il est pratiquement impossible de s’en débarrasser une fois installé dans un département ou une commune”, prévient l’institut Pasteur.

Pas de transmission du Covid-19

Déjà assez pénible comme ça, le casse-pied ne transmet pas le Covid-19, rassure l’Organisation mondiale de la santé. En revanche, l’insecte zébré peut transmettre à l’homme certains virus, comme la dengue (400 cas l’an dernier sur le territoire métropolitain) le zika ou le chikungunya, même si les cas restent rares.

Comment s’en protéger ?

Les Agences régionales de santé dressent quelques recommandations :
– Porter des vêtements couvrants et amples.
– Allumer si possible la climatisation, car les moustiques fuient les endroits frais.
– Appliquer sur votre peau des produits anti-moustiques en vous conformant aux conseils de votre médecin ou de votre pharmacien. Un répulsif doit être choisi suivant la tranche d’âge et la population concernée, surtout en ce qui concerne les enfants et les femmes enceintes.
– Des moustiquaires de berceau imprégnées peuvent être utilisées pour les nourrissons et les bébés.
– Utiliser des diffuseurs d’insecticides à l’intérieur et des serpentins à l’extérieur.

Comment prévenir sa prolifération ?

Là-encore, les Agences régionales de santé livrent des conseils :
– Débroussailler, tailler les herbes hautes et les haies, élaguer les arbres.
– Ramasser les fruits tombés et les débris végétaux.
– Réduire les sources d’humidité (donc limiter l’arrosage).
– Entretenir votre jardin.
– Éliminer les endroits où l’eau peut stagner (petits détritus, pneus usagés, encombrants).
– Changer l’eau des plantes et des fleurs une fois par semaine.
– Vérifier le bon écoulement des eaux de pluie et des eaux usées.
– Couvrir les réservoirs d’eau et les piscines.

Toujours plus facile à dire qu’à faire, mais à faire quand même. Allez, bon courage avec les escadrilles d’enquiquineurs.

Reconnaître l’ennemi, c’est la base… © Vigilance-moustiques.com

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