Parmi les personnalités, on notait la présence de Martial Passi, maire de Givors, et de Nathalie Perrin-Gilbert, maire du 1er arrondissement de Lyon. De Christiane Puthod, vice-présidente du Conseil régional. De Martine Souvignet, secrétaire nationale du MRC. D’Azedine Haffar, président du PRG dans le Rhône. Comme Pierre Laurent, sénateur et secrétaire national du Parti communiste, plusieurs orateurs ont rappelé la mémoire du sénateur Guy Fischer, et son indéfectible engagement auprès de Michèle Picard, puisqu’il en co-présidait en 2014 le comité de soutien avec l’ancien député-maire André Gerin.
Ce comité de soutien, pour l’élection qui se rejoue dimanche, s’est d’ailleurs considérablement renforcé, puisqu’il compte désormais quelque 2400 signataires (1700 l’an dernier). Plusieurs d’entre eux —syndicaliste, parent d’élève, dirigeant sportif, etc.— sont venus dire pour quelles raisons ils soutenaient la liste de Michèle Picard.
Très applaudie, Nadia Chikh, élue l’an dernier sur la liste du candidat socialiste Lotfi Ben Khelifa, a expliqué pourquoi, avec le PRG dont elle est vice-présidente, ils avaient décidé d’élargir la majorité municipale sortante, leur appel à l’union des forces de gauche pour faire face au danger que représentent l’extrême-droite et la droite n’ayant pas été entendu « pour des questions d’ego« . Raison pour laquelle le PRG a rejoint PCF, PG, EELV et MRC sur la listePicard, « porteuse de valeurs telles que l’humanisme républicain, la laïcité, la solidarité. » Sandrine Picot, personnalité socialiste, a fait le même choix, rappelant qu’elle aussi, avec son collègue Bernard Rivalta, ils avaient plaidé mais en vain pour une liste d’union. « Face à un enjeu aussi important, j’ai décidé d’assumer mes responsabilités et de rejoindre la liste de Michèle Picard. »
Détaillant le programme que défend la liste qu’elle conduit, en particulier pour les services publics, Michèle Picard tâclait le « candidat de l’UMP Christophe Girard » : « Il n’a pas de leçon à nous donner. Dix ans de sarkozisme, c’est 750 000 emplois industriels perdus, la compression des moyens pour les hôpitaux, l’école, la police, la justice… Mais au conseil municipal, on ne l’a jamais entendu là-dessus (…). C’est sûr, nous n’avons pas les mêmes valeurs ! Notre idéal à nous, c’est la justice sociale, l’égalité républicaine et nous le revendiquons. »
Pour la première fois, le maire sortant (qui avait jusqu’alors refusé de polémiquer avec le PS), s’est lancée à décortiquer les thèmes de campagne développés par son chef de file Lotfi Ben Khelifa : « Quand il dit que sa liste est la seule de la majorité métropolitaine, il ment. Nous en faisons partie, même si nous ne sommes pas dans l’exécutif. Et lui non plus, on ne l’entend pas quand la Métropole baisse de 15% l’enveloppe des travaux de voirie, ou quand Gérard Collomb met en veille le projet de Pré-Fabrique Opéra. Selon lui, il faudrait être plus conciliant et plus gentil avec Gérard Collomb pour obtenir des financements et des projets. Autrement dit, aller faire son marché auprès du président de la Métropole. Ce n’est pas notre conception des relations entre partenaires. Nous sommes pour une métropole équitable et solidaire sur tous les territoires. Nous avons besoin d’un partenaire loyal et transparent sur les choix et les budgets d’agglomération. »
Michèle Picard appelait enfin « tous les progressistes » à mobiliser autour d’eux, jusqu’à dimanche : « Le vote utile et efficace pour battre la droite et l’extrême droite, c’est nous. Le vote pour le progrès social et la solidarité, c’est nous ! »
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